Ma visite à l'hôpital est floue. Je fais ce qu'on me dit de faire par automatisme sans trop savoir ce qui se passe réellement. Au lieu de me concentrer sur ce qui m'entoure, les paroles de Dimitri ne cessent de jouer en boucle dans ma tête.
"J'ai tué pas mal de monde, il me faut plus de détails."
Cette phrase à elle seule ma complètement déstabilisée. Comment peut-il dire un truc comme ça sans s'inquiéter, sans peur mais surtout sans aucun remords ?
"Tant que tu es une bonne fille et un bon élément, ni lui, ni tes autres amies ne risquent quelque chose. Par contre, fait attention, un malheureux accident est si vite arrivé."
Ses quelques mots, son ton et son regard ont fini de l'ouvrir les yeux sur la dure réalité qu'est devenue ma vie : mes amis resteront en sécurité tant que je fais ce qu'il attend de moi. En gros, je suis pris au piège sans pouvoir rien faire pour m'en sortir.
"Ma patience est à sa limite, je te conseille vivement de faire attention à ce que tu dis ou fais à partir de maintenant."
Cette derniere phrase avant qu'il parte a fini de me convaincre que je n'avais pas d'échappatoire, pour leur sécurité, je dois me tenir à carreaux et accepter ma nouvelle vie.
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.La lumière vive qui s'allume soudainement me fait sursauter. Elle a le mérite de me faire revenir à la réalité.
Je suis surprise de remarquer qu'on n'est plus a l'hôpital, on est de retour dans ma chambre. Ma nouvelle maison. Je regarde Tatiana un peu perdue."Tout va bien, prends ça et repose toi." Elle me tend un médicament.
Je ne demande même pas ce que c'est, je le mets dans ma bouche, prends le verre qu'elle me tend et bois une gorger d'eau. Ensuite, elle m'aide à retirer mes vêtements pour me retrouver en culotte et en t-shirt avant de me mettre au lit. Elle va même jusqu'à me border avant de partir. Je gémis avant qu'elle ne sorte.
"S'il te plaît.... ne ferme pas la lumière." Elle me sourit gentiment, me dit de me reposer correctement et part en laissant la lumière.
Je me redresse difficilement et pars bloquer la porte avec la chaise avant de me recoucher. Mon corps courbaturé me supplie d'arrêter les mouvements. Par chance, le médicament fait vite son travail. Malgré le stresse de la soirée et la peur qui me prend au ventre, mes paupières papillotes plusieurs fois avant de ne plus s'ouvrir, en même temps que l'extinction complet de mon esprit et de tous ses souvenirs.
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.Le souvenir de mains sur mon corps, d'autres qui me maintiennent en position de vulnérabilité et de soumission pousse mes jambes à aller plus vite dans ma fuite.
Ania !!
Je dois courir, je dois fuir.
S'ils m'attrapent, je vais passer un mauvais moment, un très mauvais.
Tout défile autour de moi, tout est floue. Mais je le sens, je ne vais pas assez vite, ils vont me rattraper.ANIA !!!
Leur attention à mon égard était très clair et je suis presque sur que je n'aurais jamais revue de jour si je ne m'étais pas échappé.
Je dois m'échapper.
Seule la mort m'attends ici
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Dans la gueule du loup
General FictionJe pensais avoir trouvé un semblant de stabilité. Que je pourrais avoir la chance d'avoir une vie normale. Mais je me suis trompé, j'ai fais de mauvais choix et j'ai fini par atterrir dans la gueule du loup.