11 : ANIA

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Quand je suis arrivée pour la première fois dans ce lieu, j'ai compris direct que c'était ma punition pour mettre pris un sèche cheveux dans la gueule.

Ouais, j'en suis sur, dans sa tête de dégénéré, il pense que je l'ai fait exprès pour le contrarier.
Franchement je m'en serais passé.
Mais ce qui me rend encore plus folle dans cette histoire de malade, c'est que je suis sur que l'autre folle jubile avec sa basse-cour de savoir où j'ai atterri.

A cause de mon impulsivité et de ma grande gamelle, je vais devoir apprendre à évoluer dans ce bar qui leur serre de QG.
Ou serveuses, femmes de joies et strip-teaseuses se mélangent à ses mecs dégueulasses.

Je ne vais pas mentir, au début, angoisse et dégoût s'étaient mélangés en moi. Pas pour le travail que ses femmes font. Chacun vit la vie qu'il veut, je ne juge personne. Ce que je craignais c'était qu'il me demande de prendre place au près de ses femmes sur scènes ou pour 'tenir compagnie' si vous voyez ce que je veux dire.

Par chance, il n'a pas été aussi tordu.

Note à moi-même :
Ne pas pousser trop loin le monstre.

Pour être honnête, quand j'ai vu ou j'atterissais, j'avais peur de ses hommes mais surtout que ses femmes soient aussi pourries que celles de mon dortoir. Mais au final, elles ne sont pas du tout comme ses folles, elles m'ont vite plus. Ici humanité et entraide existent encore.

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Le première jour, quand je suis arrivée, le gérant m'a expliqué que j'allais travailler qu'avec les serveuses. Par chance, j'y ai déjà travaillé pendant mes études. Servir, sourire, papoter. Mais à la différence, on était habillé 'normalement'. Ici les filles sont beaucoup trop dévêtues à mon goût et les gens forniques dans les coins sombres.

Comment je le sais ?

Le première soir, en voulant aller au toilette, je suis tombée sur une de ses scène dans le fond du couloir pour y aller. Ce qui m'a poussé à ne plus m'éloigner de la salle principale quand le soir tombe. J'allais au pipi-room qu'à la toute dernière minute en priant de ne rien surprendre à nouveau.

Mes prières n'ont pas toujours fonctionné.

En une semaine, en plus d'avoir appris a fermer les yeux sur les scènes choquantes ou cheloux, j'ai aussi appris à connaître toutes les serveuses et même quelques autres femmes qui passaient par le bar. Franchement je ne m'attendais absolument pas a ce qu'elles aient autant d'humour sans se prendre la tête mais surtout qu'elles soient si unies.

Mais pour être tout à fait honnête, ma plus grande surprise de ce séjour reste quand même la clientèle. Ces mecs, tous de cette organisation, sont, pour la plupart super sympathiques même si certains peuvent être lourds. J'ai vite compris que ce n'est pas méchant, je pense que c'est juste leur mode de vie qui les ont rendu parfois un peu con.

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Autant dire que mon dernier jour est assez émouvant. Sérieux, je veux rester ici, au lieu de retourner travailler avec le grand Pakhan que tous admirent comme un dieu.

Sérieux, si vous voulez mon avis, si lui c'est un dieu, il serait celui de l'enfer, aucun autre lui convient mieux que celui-ci.

"Alors ma poulette, pas trop triste de nous quitter ?" Je ricane tout en continuant de servir des bières. Sam est un sacré numéro que j'ai appris à connaître réellement et qui est super adorable malgré ses paroles crues.

"Je reconnais que partir me fait tout drôle." Je le regarde dans les yeux avec un grand sourire. "Mais plus voir ta tronche me fera un grand bien." Tous éclatent de rire, même lui qui m'envoie un baiser volant alors que je lui tire la langue.

Dans la gueule du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant