9. I can hear the sound of breaking down

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Softcore-Cigarettes after sex

Shizuka

Je glisse l'ordonnance donnée par Yaoru-san dans mon sac entre deux cahiers, pour ne pas la froisser. J'ajoute "aller chercher mes compléments alimentaires à la pharmacie" dans ma liste mentale de choses à faire.

- Tu... l'as remise... remarque Kozume-san, faisant référence à la veste de l'équipe de volleyball rouge écarlate que j'avais remise par réflexe en me rhabillant.

Je sens un afflux de sang monter au niveau de mes joues. Je dois être de la même couleur que le tissu.

- A-Ah oui... tu...tu veux q-que je l'enlève?

- C'est comme tu veux.

- D-D'accord.

Je me blottis un peu plus dans le vêtement.

- Euh... Kozume-san? Tu sais comment est-ce qu'on rentre?

- J'ai déjà fait une recherche, il y a un train qui nous amène hors de la ville, puis un bus dont le terminus se trouve pas loin du lycée. Après, il ne nous restera quelques minutes de marche.

Et un train de plus pour moi, ajouté-je mentalement.

Je suis mon camarade de classe en direction de l'arrêt, mais lui même a l'air un peu perdu. Il n'a probablement pas un très bon sens de l'orientation. Enfin, je suis personne pour juger, je suis pareil. Voire peut-être même pire.

Grâce à notre meilleur ami Google Maps, on arrive pourtant à destination sans trop d'encombres. Mais il y a vingt minutes d'attente pour notre train.

Vingt.

Fucking.

Minutes.

Heureusement que nous sommes au sous-sol, car en plus de la pluie toujours drue, un vent du nord s'est levé. Il refroidit les températures, donnant plus l'impression d'être en automne qu'en fin de printemps.

C'est quoi cette météo, sérieusement?

Je frissonne et je me blottis un peu plus dans la veste de Kozume-san dans une vaine tentative de me réchauffer. J'en profite pour renifler un peu ce parfum enivrant, un mélange de musc et de canelle.

Ça va devenir une habitude, à force.

Je tourne la tête, pour vérifier que je ne me suis pas faite prendre en flagrant délit, mais Kozume-san a sorti sa PSP et il est trop concentré sur son jeu pour apercevoir quoi que ce soit.

Ouf.

Je ramène mes genoux contre ma poitrine et je pose la tête dessus. Je suis fatiguée. Je repousse mes cuticules pour faire passer le temps. J'aimerai bien mettre du vernis. Je n'y ai jamais eu le droit, à cause de mes parents. Mais ils ne sont plus là, maintenant.

Certes, mais il y a toujours le règlement du lycée.

Je soupire en fixant mes doigts.

- Kumiko-san?

- O-Oui?

Je me tourne. Kozume-san me tend... une lime à ongles? Je le dévisage, interloquée.

- J'ai vu que tu regardais tes doigts... et j'ai toujours une sur moi à cause du volley.

- Oh... d'accord, merci.

Je prends le petit objet. Nos doigts s'effleurent. Je frissonne à ce contact intentionnel. Puis, mon camarade de classe se détourne et replonge dans son jeu.

𝕋𝕨𝕠 𝕔𝕒𝕥𝕤 {K.Kozume x OC}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant