𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟏 : 𝐒𝐨𝐥𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞 𝐞𝐭 𝐨𝐧𝐜𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐞𝐮𝐫

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If you dance, i'll dance. And if you don't, i'll dance anyway.
- Lana Del Rey.

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Harvard, Cambridge.

10h34.

Awen.

— Qui t'as parlé d'elle ? Me demanda sèchement Sky.
Les gaffes de Théo.

Répond à ma question, répliquai-je.
Il me regarda dans les yeux, la mâchoire contractée.

— Non, il dit simplement.
Ma bouche s'entrouvrit.
Il se fout de moi ?

— Moi je t'ai dis pour Stan, remarquai-je.

— Je ne t'ai pas obligé, il rétorqua en levant les sourcils tandis que je fronçais les miens.

— Mais c'est le but du jeu, dis-je.

— Et bah je l'enmerde ton jeu, dit-il avant de se diriger vers les escaliers pour sortir.

— Sky ? Je l'appelais alors qu'il arrivait à la moitié des escaliers.
Il s'arrêta et se retourna vers moi d'un air agacé qui ne fit qu'augmenter quand il vit deux doigts d'honneur pointés vers lui. Il sortit sans faire de commentaire bien que ses expressions verbales le faisaient pour lui.

Je suis conne.
Je suis conne.
Je suis conne.

J'ai donné des informations sur Stan alors que lui ne s'est pas démené pour parler de sa potentielle ex.
« Il a peur que les filles soient toutes comme Kate, avait dit Théo avant de plaquer sa main sur sa bouche, comme si il avait dit la phrase de trop. »
Je m'en souvenais très bien.

Finalement j'aurais préféré passer Noël seule qu'avec lui.
Comment j'ai pus croire que Sky Diaz allait se transformer en garçon tout mignon.

Parce que tu es bête peut être ? Demanda une voix dans ma tête.
Mais non c'est lui le bébête dans l'histoire, me ramena à la raison une autre voix.
Chut les pipelettes.

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— Un cappuccino s'il vous plaît, je demandai à l'homme au comptoir du café.
Il acquiesça et je payai. Je me mis sur le côté, attendant ma commande.

Le temps se refroidissait. Il avait grêlé cette nuit. Les décorations de Noël  étaient mises en place dans les rues.
Qu'est-ce que ça me dégoûte.
Je détestais Noël. Parce que voir les autres retrouver leur famille me rappelait que moi je n'en avais pas. Ça me rappelait que tante Lili-Rose était toujours au travail. Ça me rappelait que j'étais seule.
Je n'avais pas peur de la solitude mais elle me blessait à coup de couteaux dès qu'elle pouvait en me rappelant pourquoi elle était là.

Un homme derrière le comptoir me tendit mon cappuccino, ce qui fit taire mes pensées. J'attrapai la gobelet en carton recouvert d'un couvercle, il réchauffa mes mains. Je remerciais l'homme puis partis.
La rue était presque déserte.

Et oui ma cocotte, il y a vraiment que les paumés qui restent sur le campus pendant les vacances de Noël, dit une voix dans ma tête.
Alors déjà toi tu la fermes.

VERITAS |Harvard, love, murder and more|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant