Chapitre 172

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PDV Madjiguène

Nous étions au commissariat de police pour demander à ce que l'enquête soit réouverte et indiquer les nouvelles découvertes et preuves. Nous n'attendions que Mariam nous demandant si elle viendrait. Elle n'avait rien dit de clair mais maman était déterminée à aller jusqu'au bout avec ou sans son aide.

C'était à nous.

Les policiers nous reçurent puis demandèrent l'objet de notre venue. L'avocat de ma mère prit la parole, expliquant tout avec les détails nécessaires.

-Bien Messieurs, dames, pouvons-nous voir ces preuves ou au moins échanger avec le témoin ?

-Nous attendons la fille en question, elle devrait bientôt être là.

L'agent consulta sa montre.

-Ecoutez, je n'ai pas vraiment toute la journée. Nous avons énormément de cas à traiter. Et si cette affaire tenait vraiment à cœur à cette fille alors, elle aurait du être là au même moment que vous.

-Veuillez encore nous accorder du temps s'il vous plait, elle sera là et en attendant nous pouvons sortir et vous laisser recevoir les autres personnes.

-Vous avez une heure et demi messieurs dames sinon, il faudra revenir un autre jour.

Nous sortîmes du bureau.


Nous étions tous assez inquiets nous demandant si Mariam viendrait et avec l'enregistrement ou si elle allait retourner sa veste.

Je partis chercher à ma mère du thé et l'obligea à boire. Elle était agitée.

-Mademoiselle Wade, vous devriez peut-être essayer de l'appeler, me suggère l'avocat.

Je me tourne vers Astou pour lui demander de le faire.

L'heure tournait et nous devions bientôt retourner dans le bureau du commissaire.

Allez Mariam, fais-nous signe. Même si tu ne viens pas et que tu veux soutenir ton père, dis-le-nous au moins.

-Maitre, quelles sont nos chances sans elle, demande ma mère.

-Nos chances sont réduites sans son témoignage sincèrement.

-Et qu'est ce qu'il en serait si mon père acceptait de témoigner, je demande.

Ma mère me regarda aussitôt.

-Madjiguène, je ne pense pas que ...

-Il y tient maman.

-Tu sais que c'est risqué, on pourrait l'enfermer pour complicité.

-Bonjour je m'excuse de ce très grand retard et de n'avoir pas donné de nouvelles.


Nous nous retournons tous pour voir Mariam qui semblait essoufflée.

On dirait qu'elle avait beaucoup couru.

-Dans tous les cas, je suis là et j'accepte de vous aider. Mon père doit payer.

L'avocat consulta sa montre puis dit :

-Il reste trente minutes. Je vais donc m'isoler pour écouter cet enregistrement avant qu'on ne retourne le voir. Mademoiselle, pourriez-vous me le passer s'il vous plait ?

-Maitre, puis-je vous suivre ? Je dois vous parler.

-Bien, allons y.

Je me demandais bien ce qu'elle voulait lui dire. Cette affaire allait décidément me rendre folle mais au moins, elle veut nous aider et a c'est formidable et très courageux de sa part.

-D'après toi, qu'est ce qu'elle va lui dire, me demande Astou.

-Je n'en ai pas la moindre idée, fis-je en haussant les épaules.

Il était temps de retourner au bureau. Nous étions à présent plus relaxes car nous avions la preuve en main.

Le commissaire l'écouta avec énormément d'attention et fut choqué par les propos. C'était notre cas aussi. Amadi était décidément le pire homme qui pouvait exister.

Je n'osais même pas imaginer ce que pouvait ressentir Mariam. Elle fut à son tour interrogée par le commissaire qui nous apprit plus tard que Mariam avait affirmé qu'elle était prête à témoigner même s'il s'agissait de son père.


Il nous demanda de sortir du bureau puis nous y rappela après deux heures pour nous dire que l'affaire serait rouverte, qu'il passerait des appels et que Monsieur Amadi sera convoqué.

Nous étions tous soulagés.

Nous voulûmes remercier Mariam longtemps mais elle nous dit qu'elle devait y aller.

Je l'admirais beaucoup sincèrement car je ne crois pas que j'aurais pu faire ça à sa place.

Maman désirait me voir.

-Madjiguène, tout à l'heure, tu disais que ton père était prêt à témoigner.

-Oui maman, c'est ce qu'il a dit. Je lui avais dit que nous comptions rouvrir l'affaire puis il m'a dit cela.

-Mais c'est mieux qu'il ne le fasse pas, comme je te le disais tout à l'heure, il peut se faire arrêter pour complicité.

-Il s'en fiche complétement. L'essentiel pour lui est que justice soit faite.

-Ne le laisse pas faire ça en tout cas.

-Je ne te promets rien.

Elle me regarde étrangement

-Tu veux qu'il parte en prison ? C'est Mariam qui t'a contaminée ou c'est comment ?

-Si elle a pu dénoncer son père, je ne vois rien qui m'empêche de soutenir le mien s'il veut se dénoncer, dis-je en croisant les bras et en fronçant les sourcils.

-Attends, mais qu'est ce que tu racontes comme ça ?

-Maman tu veux la justice oui ou non ? Et si cela implique que ton ex-mari aille en prison, tu devrais l'accepter aussi.

Je partis ensuite.

Evidemment que je ne veux pas que mon père aille en prison. Je veux surtout la faire réagir et qu'elle réalise qu'elle l'aime encore et fasse en sorte de le récupérer. Mais elle est tellement têtue qu'elle pourrait ne de rien dire et laisser cela arriver.



Bonjour, comment vous allez tous? J'espère que vous avez finalement pu lire le chapitre précédent. Il s'était effacé sans que je ne comprenne pourquoi. J'ai donc du le reprendre.

Excellent weekend et gros bisous

La Sénégalaise Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant