La Sénégalaise Tome 3

Chapitre 87

PDV extérieur

Dans une très belle et grande chambre se trouvait un petit garçon abattu.
On venait de lui faire part de toute la vérité qui lui a été caché durant tout ce temps mais il refusait d'y croire.

Non.C'était impossible.

Idrissa était son père,sa mère mentait.
C'était certainement le seul moyen qu'elle avait trouvé pour lui faire accepter ce clown.

Il commença dès lors à le détester.
Elle pouvait l'épouser si elle le voulait mais jamais lui ne le verra comme son père.

Hoquettant et tremblant,il composa le numéro de son père.

-Moussa ouvre cette porte,crie sa mère de l'autre côté.

-Laisse le être seul,je pense qu'il en a besoin pour assimiler tout ça, fait celui qui allait remplacer son père.

-J'ai tellement peur qu'il fasse une bêtise.....il aime tellement Idrissa.Il ne connait que lui, lâche la mère en larmes,ce qui fit très mal à son fils.

Il eut même envie de parler à sa mère mais se retint.

-Il ne fera rien crois moi, c'est seulement une crise,fit l'homme d'un ton plein d'assurance.

On entendit des pas allant loin de la porte.

-Allô,fit-il d'une voix effondrée.

-Fiston c'est toi, fait Idrissa d'une voix rauque.

-Oui papa....papa est ce que maman a raison,questionne-t-il en pleurant.

-À propos de quoi fiston ?Et pourquoi tu as une voix aussi étrange,lance Idrissa perdu.

-T'es mon père n'est ce pas,demande-t-il au bord des larmes.

Sa question troubla l'homme.

Pourquoi Ndeye est allée dire ça à ce pauvre garçon ?
Veut-elle le traumatiser ?

-Bien sûr que oui pourquoi cette question ?

-Maman dit que mon père c'est celui avec qui elle est.Qu'elle ne pouvait pas l'épouser parce que grand père le lui interdisait, déclare Moussa.

Idrissa restait silencieux.Il ne voulait pas faire de mal à son "fils" mais lui cacher la vérité n'était pas non plus correct.Et il avait une part de responsabilité dans cette histoire.

Ndeye ne l'a jamais regardé,ne s'est jamais intéressée à lui.S'il a pu l'épouser, c'est parce qu'il est passé par son père.Celui ci plaçait une aveugle confiance à son ami qui l'a longtemps aidé, conseillé et soutenu dans ses affaires politiques,il a donc accepté cette requête.

-Papa est ce que tu m'entends ?Je t'en prie réponds moi, fait Moussa paniqué et triste au bout du fil.

-Oui fiston désolé,je pensais,lance-t-il.

Il souffle.

-Ecoute fils, malheureusement,je ne suis pas ton véritable père.

Moussa éclate en larmes.

-Non non papa.Tu essaies seulement d'être le complice de maman n'est ce pas ?Tu crois qu'ainsi, j'accepterai ce clown qui n'est même pas drôle en plus,"no way"(hors de question), tranche Moussa toujours en pleurant.

Il commençait même à avoir mal à la tête.

-Je suis sincèrement désolé bonhomme.J'étais moi même attristé de l'apprendre mais c'est réel.Cela ne m'empêche pas de t'aimer.Je t'aimerai toujours mon bonhomme sache le.Mais donne une chance à ton père,il le mérite.C'est à cause de moi que....enfin bref laisse le faire partie de ta vie.