Chapitre 55

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PDV Madjiguène

Nous sommes sur le point de dire à ma mère le nom de son violeur.Elle nous harcèle avec cette question depuis le jour où Astou a quitté la maison de celui-ci mais on n'a jamais voulu parler.On craint de la voir brisée en apprenant que c'est quelqu'un qu'elle connaissait.Mais il fallait qu'elle le sache un jour ou l'autre.

Astou et moi nous regardions longuement parce qu'aucune d'entre nous ne voulait se lancer en premier et maman a fini par remarquer notre attitude étrange.


-Qu'est ce qu'il y'a mes chéries, questionne-t-elle.

Silence radio !

Elle nous regarda à tour de rôle.


-Que se passe-t-il ?Vous m'inquiétez en vous taisant.Qu'importe ce que c'est, dîtes le moi, déclare-t-elle.


-Eh bien maman euh, fis-je à cours de mots.


Elle hocha la tête m' encourageant à continuer.



-Nous voulons te dire le nom de la personne qui a détruit ta vie,lachè-je.


-Ah oui, fait-elle en lâchant brutalement la tasse de Lipton qu'elle détenait entre ses mains.C'est qui ?



-C'est..... c'est....., fis-je incapable de poursuivre.


-Je le connais, c'est ça,essaye-t-elle de savoir.

J'acquiesce.


-Dis le moi Madjiguène, arrête avec ces suspens.

Je regarde ma sœur cherchant son aide mais elle me dit clairement de me débrouiller.

Roh pourquoi faut-il toujours que les choses difficiles tombent sur moi putain ?



-C'est Amadi Touré,le père de Mariam, répliquè-je dans la regarder.



-Quoi ?Amadi ?Le Amadi que je croisais à l'école lors des remises de bulletins et des réunions parentales et avec qui j'aimais bien discuter ? C'est ce salaud qui a ruiné ma vie ?Oh Mon Dieu ! J'aurais pu tout imaginer à part ça !




J'ose enfin la regarder.

Elle faisait des va et vient les mains sur le dos, signe de son anxiété.




-Mon Dieu, Mon Dieu, répéta-t-elle inlassablement.Il se payait bien ma tête durant toutes ces années en se disant que je n'ai même pas été capable de le reconnaître.





-Maman calme toi s'il te plaît,la suppliè-je.



Je me tourne ensuite vers Astou puis lui dis :




-Soeurette,peux tu lui apporter de l'eau s'il te plaît,dis-je.

Elle hoche la tête puis part le faire.



-Madjiguène,accompagne moi chez ce salopard,il faut que je l'affronte.J'irai ensuite à la police car il doit payer.


-Je suis désolée maman mais tu ne peux pas faire aucun des deux.



Elle me fixa avec de gros yeux.

Jamais elle n'avait fait cela au paravent.
Elle n'était pas du tout bien et j'en avais le cœur brisé.




-Qu'est ce que tu me chantes là Madjiguène ?Toute ma vie j'ai cherché cet homme et maintenant que je l'ai trouvé,tu crois vraiment que je vais le laisser se foutre de moi et continuer de mener une belle existence ?Non jamais ! Plutôt creuver !Tu n'as pas à t'inquiéter Madjiguène.Il ne me fera rien.Je ne suis plus cette jeune fille vulnérable.C'est plutôt à lui de me craindre.




Astou était enfin là avec le verre d'eau qu'elle tendit à ma mère qui le prit et but d'une traite.



-Bon maintenant on y va les filles.



-Maman,on ira pas, dis-je plus fermement.



-Qu'est ce qui te prend Madjiguène ?Tu ne peux pas me faire ça,tu n'as pas le droit.De toutes les façons,je trouverai son adresse sans ton aide puisque je sais maintenant qui il est.Je vais de ce pas appeler mon détective,menace-t-elle.





Elle prit mon téléphone et se mit à chercher dans ses contacts.

Tout indiquait qu'elle était nerveuse et en colère aussi.
Elle tremblait même et respirait très fort comme si elle avait fait le rallye Paris-Dakar.







-Maman,tu ne peux pas le dénoncer parce que Mariam a tout appris et de la pire des manières.Ça l'a tellement dévastée et elle me sait toujours pas quoi faire.Il faut lui laisser le temps,lui expliquè-je espérant lui faire changer d'avis.






Elle s'arrêta dans son geste et me regarda sidérée.




-Quoi ?



Je répète mots pour mots ce que je venais de dire puis lui explique comment Mariam et Binta ont débarqué chez moi à la recherche d'Astou et tout le reste.





Elle fut encore plus choquée.

Je demande à ma sœur d'aller lui chercher un deuxième verre d'eau et elle s'exécuta.



-Pauvre enfant,dit ma mère.Apprendre de telles atrocités sur mon père et dire que mon mari pouvait mourir sans que je le sache.Alakhouakbar et Alhamdoulilah !


Elle me fixa ensuite.




-Ma fille,je trouve ce que tu fais pour Mariam très remarquable.



-Merci maman.



Son regard changea ensuite, devenant plus sombre.



-Je récupère ton prochain bulletin,souffla-t-elle.



Je fus dépassée.




-Hein ?Non je préfère que ce soit papa qui s'en charge, fis-je.


Elle me scruta d'une façon qui me fit peur.



-C'est moi qui le ferai et tu as intérêt à ne pas le prendre en douce Madjiguène sinon je t'assure que je débarque chez lui tant pis pour sa famille.Leur souffrance ne sera jamais pareille à la mienne.



J'avais l'impression d'être avec une femme qui était diamétralement opposée à ma mère et je pense qu'Astou pensait pareil.

Nous la vîmes prendre le chemin des escaliers et elle dit qu'elle partait se reposer.


Pauvre maman !




-Astou,s'il te plaît prends soin d'elle.Je passerai autant que je peux et l'appellerai tout le temps.


-Je le ferai ma chérie t'inquiète,me rassure-t-elle.


Je pris ensuite le chemin de ma maison le cœur très lourd.

Les problèmes ne vont-ils jamais finir ?















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Coucou les amours !!!!

Comment ça va ?

Donnez moi votre avis sur ce chapitre.


-L'attitude de Nafi ?

-De Madjiguène ?

-D'Astou ?(Vous direz peut être qu'elle est irresponsable mais comprenez la, elle n'a pas vécu toute sa vie avec Nafi donc elle ne peut pas se permettre toutes sortes de libertés).

la place de Madjiguène,vous seriez-vous montrés aussi indulgents avec votre ennemi?

Perso,je crois que j'aurais fait comme elle car l'affaire est très grave et inspiree pitié même s'il s'agit de la pire des pestes.


À plus mes darlings love u ❤️❤️❤️❤️❤️❤️💋💋💋💋💋💋.

La Sénégalaise Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant