Chapitre 9

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PDV Abdoul

Une putain de semaine depuis qu'elle est partie mais j'ai encore l'affreuse impression que ça date d'hier.Elle me manque atrocement.Elle m'a appelé mais je me suis montré tellement odieux avec elle.
La vérité c'est que si elle m'avait dit qu'elle partait,je l'aurais retenue.Je crois que je suis devenu trop dépendant d'elle et c'est pas bon ça.Je n'arrive pas à travailler correctement.Je pense constamment à elle et c'est un réel calvaire.J'en fais même des cauchemars et en ai ensuite mal à la tête.Cette situation est horrible.Je ne la souhaite à personne, même pas mon pire ennemi.

Je ne peux plus voir Ibrahima en peinture depuis que j'ai appris ce qui s'est passé.J'ai quitté son entreprise et comme j'ai acquis assez d'expériences, j'ai postulé pour une autre dont m'a parlé tonton Badara et j'ai été emboche.
Vous me trouverez peut être ingrats mais je ne suis pas un hypocrite : soit on est ensemble, soit on ne l'est pas.

PDV Fatou

Abdoul et moi avons passé une effroyable semaine.Heureusement que nos amis ont été là pour nous soutenir, sinon j'ignore ce qu'on serait devenu.
On a choisi de ne rien dire à maman pour le moment.
Djibi m'a invitée à un concours de karaoké qui se tient chez son cousin.J'avais au préalable refusé,mais mon frère m'a convaincue d'y aller.D'après lui, ça me changera les idées.

Je viens d'arriver.
Je pars m'installer près de Djibi.
Mais quelle est la surprise de voir une fille sur ses genoux.
Qu'est-ce que ça veut dire ça ??

-Djibi,tu m'expliques,je demande les poings sur les hanches en fusillant la fille du regard.

-Tu ne vois pas qu'on est occupé ? Tchiiiiiiiiiiiiip !

Elle a osé me tchiiiiiiper !!!!
Je vais la tuer.

Je me mets à la tirer.
Elle se lève malgré elle.Je la gifle puis la frappe ensuite avec toute la haine que je possédais en moi.
Elle se tenait les côtes en pleurant mais je m'en beurrais.

C'est Djibi qui finit par nous séparer.
Waw !Je l'ai mise dans un très sal état, cependant elle l'a bien cherché cette conne.
Moi on ne me manque pas de respect.

Je suis la copine de Djibi, pourtant je ne me suis jamais assise sur lui et ne le ferai jamais parce que je trouve cela inapproprié.

Tout le monde me dévisageait mais je m'en foutais éperdument.

J'allais me tirer quand Djibi me prit subitement la main.
J'essaie de la détacher de la mienne mais ne réussit pas et ça me fout le seum.
Je le scrute avec méchanceté.
Il finit par lâcher :

-Fatou,ce n'est pas ce que tu crois.

Non sans blague.

-Et qu'est ce que c'est alors ?J'entre dans cette foutue barraque et je trouve MON COPAIN avec une fille assise sur ses genoux.Que veux tu que je pense hein ?En plus,je te pose la question et c'est elle qui répond à ta place et avec une telle effronterie,crache-je.

-Je sais que tu as toutes les raisons d'être en colère.Mais "please"(s'il te plaît) laisse moi t'expliquer, c'est ma cousine,fit-il.

-Ta cousine ?Ha ha ha laisse moi rire.Et tu la laisses s'installer sur toi !Fous toi de ma gueule tant qu'on y est,dis-je cyniquement.

-Je te jure que c'est vrai.C'est la sœur de Mansour, affirme-t-il.

-Donc c'est ta cousine.Mais pourquoi elle s'asseoit sur toi ?An Djibi, hurle-je de colère.

-Euh... j'ai pas d'explications pour ça,dit-il en haussant les épaules.J'ignorais que ça allait te déplaire.

-Tu es encore plus idiot que je ne le pensais.Je ne veux aucune fille près de toi Djibi, même pas ta cousine.Je vais laisser passer cette fois.Mais que ça ne se reproduise plus,dis-je sur un ton plus calme.

La Sénégalaise Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant