Pourquoi attendre ?

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🗓️Mardi 19 Août
📍MADRID

• Liza •

Vingt-cinq minutes que j'essaie de tirer les vers du nez de mon père, autant de temps qu'il ne dit pas un seul mot. Pas un sourire, pas un haussement de sourcils, pas un sifflement bruyant, rien. J'ai beau le prendre par les sentiments, rien n'y fait. Mon père reste muet par rapport à la conversation récente qu'il a eu avec Jude, mon copain.

Je le suit comme un chewing-gum collé sous sa chaussure, l'interrompt lorsqu'il essaie de s'adresser à l'un de ses joueurs, ce qui fait rire son interlocuteur au courant de la situation, mais malgré tout ça, il reste de marbre.

Je pourrais très bien aller voir Jude, mais son comportement envers moi à son retour sur le terrain me repousse. Il viendra me parler quand il le souhaitera et si il le peut. Je cours après personne, sauf mon père. Même Aurélien a essayer d'en savoir plus auprès de son ami, mais aucun ne veut lâcher le morceau.

L'entraînement s'est vraiment pas finis comme je l'espérais. Seulement Nacho à mes côtés pour m'apprendre à viser à coups sur la barre transversale du but, c'est pas ce que j'imaginais. Il faut croire que tout ne se passe rarement comme on en a envie.

Liza: Je rentre pas à la maison. Je vais chez Aurel. Informais-je rapidement mon père avant de rejoindre le parking.

Carlo: Il vaudrait mieux pour toi que tu rentres en même temps que moi Liza. Grogne t'il.

Liza: Sérieusement, je suis plus une gamine papa. J'ai le droit de sortir où je veux quand je veux.

Carlo: Tu m'avais promis plus de soirées rien qu'à deux. Je vois que tu ne tiens pas tes paroles. Dit-il cette fois, avec une pointe de déception dans sa voix.

Liza: Je t'attends à la maison papa, évite de rentrer trop tard.

Carlo: Je serai là d'ici trente minutes. Tu as le temps de te préparer.

Avant même que je me demande de quoi voulait il parler, qu'il a déjà disparu dans un des nombreux couloirs de son stade. Me préparer à quoi ? Peut-être qu'on sort dîner comme tout les soirs, mais jamais il ne me dit une telle chose.

Une fois de retour chez mon père, je file à la douche me nettoyer de toute la transpiration et de la crasse accumulé au cours de la journée. N'ayant pas le temps de laver mes cheveux, ils finiront plaquer en chignon. C'est la technique infaillible qui fonctionne à chaque fois.

En retournant au salon, je croise mon père. Toujours fermé et distant dans sa façon d'être. Parfois il peut agir de la sorte, quand il perd un match surtout, or, la raison n'est pas valable aujourd'hui.

Liza: Tu comptes me dire ce qui s'est passé dans ce foutu bureau papa ?

Il a toujours une bonne étoile au dessus de lui. A peine ai-je terminé ma phrase que la sonnerie de l'entrée retentit.

Carlo: Je vais ouvrir. Dit-il sans vraiment faire attention à moi.

Saoulé de la situation, je trouve rien de mieux que d'ouvrir une des bouteilles de rouge se trouvant dans la cuisine. Comme si j'étais une femme d'affaire dépassée par sa journée mouvementée. Je déteste le vin rouge, quelle idée stupide ai-je eu encore.

En attendant que les heureux invités et mon père viennent en cuisine, je grignote le paquet de cacahuètes ouvert sur l'îlot centrale toujours en faisant tourner le vin dans le verre prévu à cet effet. Vin qui finira d'ailleurs dans le gosier de mon cher père.

Carlo: Ma chérie. Souriant pour la première fois de la journée.

Liza: Pourquoi tu reviens seul ? C'était qui à la porte à une heure si tardive ?

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⏰ Dernière mise à jour : 3 days ago ⏰

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Amours erronés - Jude BellinghamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant