Une passion lunatique.

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🗓️Lundi 22 Avril
📍LIVERPOOL

• Liza •

Mes examens de la veille se sont tous avérés positif. J'ai eu le feu vert des médecins pour accompagner l'équipe ici, en Angleterre. Un premier traitement m'a été prescrit, lors de ma prochaine crise, il faudra absolument que je prenne une de ces gélule rose pour voir comment ce passe la suite. Peut-être que c'est le premier d'une longue série ou alors c'est le meilleur qui puisse m'être donné.

Au sujet de ma jambe, elle va beaucoup mieux. Effectivement, rester allongé sur un canapé ou dans mon lit durant trois jours aide à la rééducation, en plus des séances de kinésithérapie fait par les meilleurs professionnels de la capitale espagnole. Merci les contacts de papa.

Encore dans l'avion, nous atterrissons dans approximativement une demi heure. La manche étant traversée nous sommes donc au dessus de l'Angleterre. Ce - beau - pays ne m'a pas du tout manqué. Il pleut, malgré que nous sommes en avril, il fait frais, je suis à quelques heures de retrouver mon premier amour, le match s'annonce compliqué avec les blessures de Rodrygo, David et Dani.

Ana: Alors, je te verrais plus dans mon cabinet maintenant ? Dit faussement triste la seule fille du club.

Liza: Si, mon cher père veut encore que je fasse deux ou trois séances pour être sûr d'être rétabli.

Ana: Franchement, t'as des articulations en béton. Rare sont les fois où j'ai vu une rééducation aussi rapide pour quelqu'un qui ne joue pas au foot.

Liza: Figure toi qu'avec un père coach comme monsieur Ancelotti, j'ai grandit en pratiquant le football. J'en ai fais en club jusqu'à mes douze ans je dirais, puis à chaque entraînement j'étais la mascotte. On me faisais courir dans tout les sens pour récupérer les ballons, j'ai appris à dribbler, à jongler, à tirer toute sortes de coups de pieds arrêtés, les pénaltys... enfin, t'as compris.

Notre discussion fut coupée par Luka et David qui confirment mes propos. J'ai été la victime de ces deux garçons, durant mon premier passage au Réal pour l'un et au Bayern pour l'autre.

Je me suis souvent posé la question, quel club ai-je préféré. Et j'ai jamais eu la réponse. En revanche celui que j'ai le plus détesté, c'est les deux ans à Londres, quand mon père entraînait Chelsea. J'avais entre sept et neuf ans, l'intégration à l'école ne sait jamais faites, j'avais du mal avec l'anglais bien que je l'étudiais depuis un certain temps. Quitter l'Italie, mon pays, mes amis et tout ce que j'avais construit à Milan s'est envolé en une fraction de seconde. C'est dur pour une enfant de devoir tout quitter, et bien ça l'a été pour moi pendant deux ans,

Alors aujourd'hui, la réponse à la question qui demeure encore sans réponse, serait celui actuel. Le second passage au club espagnol. Mais ce serait pas vraiment objectif, je crois. Ça fais qu'un moins que je suis rentrer, que je vis chaque jour avec les joueurs mais jamais j'ai été aussi heureuse. J'ai enfin l'âge des plus jeune élèves de mon père, je me fais amis avec eux et je suis même prise au sérieux par les plus âgés. Chose qui n'est jamais arrivé, j'étais seulement le clown, la mascotte. Ils m'appréciaient, bien sûr. Mais quel père de famille n'aime pas les enfants en même temps, surtout une petite blonde toute mignonne au yeux verts, ça fais craquer tout le monde.

Et voilà, encore un atterrissage brutal de plus à la liste. Mes ongles sont enfoncés dans le siège en cuir du jet privé tout le long, cela paraît à chaque fois interminable. L'impression que l'on va se planter me passe par la tête mais je chasse immédiatement cette idée, je suis une froussarde mais j'imagine des choses comme ça. Cherchez l'erreur.

Amours erronés - Jude BellinghamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant