La trêve.

648 20 0
                                    

🗓️Mardi 26 Mars
📍MILAN

• Liza •

Depuis mon retour, je n'avais pas retrouvé un rythme de sommeil correct. C'est pour cela que, depuis vendredi j'en ai profité pour me reposer et me concentrer sur moi-même et mon père.

Les dix prochains jours sont synonymes de vacances pour mon père. C'est la trêve internationale et tout les joueurs de plus de dix-huit ans de son équipe ont été appelés, alors ça permet à mon père et moi de retourner au pays et de profiter ensemble.

Au programme, repos, bronzette, détente, restaurant et aller voir notre pays jouer au stade. Par chance les deux se jouait à San Siro durant cette trêve, le stade habituel étant en rénovation le temps des deux semaines.

Je n'ai revu aucun garçon depuis vendredi soir, ni échanger de message avec eux, sauf si on ne compte pas Aurélien dedans. Je lui ai tout de même souhaiter bonne chance et j'espère pour lui qu'il gagnera ses deux matchs. L'Italie n'affrontera pas la France alors j'ai aucun soucis à savoir qu'il gagne.

En revanche notre nation affronte la Suisse et l'Angleterre, aucun suisse ne fait partie de l'équipe mais un anglais oui, Jude. Mon père est comme à son habitude, invité par la Nazionale pour assister aux matchs, et comme à mon habitude je le suit partout.

J'aimerais éviter le premier match mais mon père se poserait des questions. Il me suffira d'ignorer Jude et tout devrait bien se passer. Je connais certains de ses coéquipiers comme le gardien Jordan ou Trent grâce a mon année passée à Liverpool. Par chance, Elliott n'est pas appelé dans l'équipe première.

Carlo: Tu as prévu quelque chose jusqu'à demain ? Demande mon père qui interrompt notre silence apaisant.

Liza: Je me suis dis qu'aller voir Stefano serait une bonne idée.

Carlo: Oh ! Ce bon vieux père. Je suis même pas sûr qu'il se rappelle encore de nous.

Mon oncle, le frère de mon père, est atteint d'Alzheimer depuis six ans maintenant. Au début c'était à court terme, il nous reconnaissait sans problème mais plus les années passent et plus sa maladie s'aggrave. La dernière fois que nous sommes venus le voir c'était avant mon départ. Et à ce moment là, il ne nous reconnaissait déjà plus. Il est âgé, mais ça fait toujours de la peine de voir nos proches dans cet état.

Liza: Si on y va pas, on saura pas papa. On peut y aller cet après-midi, non ?

Carlo: Oui... mais il ne faut pas forcer. Si il nous reconnaît pas on part directement.

Je lui accorde sa volonté, rien ne me ferait plus plaisir que de revoir la seule famille qu'il me reste après mon père.

Mon père est quelqu'un de pressé, alors oui, il n'est même pas treize heures que nous sommes déjà en direction de la structure d'accueil pour les personnes âgées et malade. A l'accueil, la femme est réticente à l'idée de nous laisser voir mon oncle. Il est de plus en plus vieux, parle de moins en moins, mise à part se morfondre et attendre sa mort, il ne fait plus grand chose.

Je vois bien que mon père est ému au moment où il revoit enfin son frère, je sais aussi que c'est que bénéfique pour les deux. Certes, aucun d'eux ne parle mais le contact de leurs deux mains sur le drap blanc de ce lit, vaut bien plus que des mots.

Amours erronés - Jude BellinghamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant