amour interdit

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Lexie

Allongée à côté de Jax, je ressentais encore les frissons de l'orgasme qui venait de me submerger. J'avais même eu peur d'avoir fait trop de bruit et que Brian m'entende. Heureusement pour moi, il semblait s'être endormi avec sa musique à fond dans les oreilles. Sans un mot, je me tournai vers Jax.

Guidée par une impulsion irrésistible, je me mis à explorer son corps avec une intensité presque vorace. Chaque contact était une affirmation silencieuse de mon désir brut, une promesse de satisfaction purement physique. Mes sens étaient en éveil, chaque caresse amplifiant le désir qui brûlait en moi. Descendant lentement, j'atteignis enfin mon objectif, la chaleur de sa peau m'attirant irrésistiblement. Je savais exactement ce que je voulais faire, comment le toucher, comment le rendre fou de désir à son tour.

Mes lèvres effleurèrent sa peau avec douceur, explorant chaque contour avec une tendresse infinie. Je me laissai guider par mes instincts, par la fusion parfaite de nos corps qui se complétaient. Et lorsque Jax gémit doucement sous mes caresses, je sus que je lui donnais autant de plaisir qu'il m'en avait donné.

Mes lèvres continuèrent leur va-et-vient de façon frénétique. Je l'entendis me dire qu'il allait jouir et que je ferais mieux de me retirer, mais il était hors de question que je stoppe mes mouvements. Je le sentis jouir dans ma bouche et avalai toute sa semence. Je n'aurais jamais imaginé pouvoir aller jusqu'à là avec un homme un jour, mais avec lui, j'aimais tout dans le sexe, rien ne me dérangeait.

Ce qui m'étonnait le plus, c'était que sa proximité ne me soit pas insupportable. Il arrivait à me caresser, à me toucher sans que mon corps me fasse souffrir. J'arrivais même à dormir à ses côtés. Je me demandais vraiment pourquoi mon corps avait décidé de réagir ainsi avec une personne que je ne pouvais pas blairer en dehors des parties de jambes en l'air. Tout m'exaspérait chez ce mec : sa façon de parler, le fait qu'il soit un tel goujat et macho, et puis son air d'homme des cavernes. Sans compter sur le fait qu'il avait une belle gueule et qu'il le savait, n'hésitant pas à en jouer.

Le matin pointait le bout de son nez lorsque nous nous sommes réveillés. Brian nous a demandé si nous avions bien dormi, sa question pleine de sous-entendus. Jax l'a remarqué aussi bien que moi. Avait-il entendu nos ébats de la veille ? Je commençais sérieusement à en douter.

— J'aurais pu mieux dormir si ce connard n'avait pas pris toute la couette.

— Pareil. J'aurais mieux dormi si j'avais eu un peu plus de place. À croire que ton cul fait 10 mètres de large.

— Pauvre con va.

— Eh bien, il n'y a pas à dire Jax, tu sais parler aux femmes, ajouta Brian avec un sourire moqueur.

Nous avons rassemblé nos affaires et sommes allés déjeuner avec le reste des gars. Fred m'a demandé si tout allait bien, à croire que c'était écrit sur mon visage : "un connard m'embête, je ne suis pas d'humeur". J'ai répondu par un grognement.

Le déjeuner terminé, nous nous sommes dirigés vers le ferry où nous avons embarqué sans difficulté. Ils ont fouillé la camionnette mais n'ont rien trouvé. Étant donné que la marchandise était dissimulée sous le plancher et que la camionnette était remplie d'armoires métalliques, on disait que c'était pour réparer les motos en cas de panne pendant le trajet.

Il y avait un double plancher dans la camionnette où se trouvaient 50 flingues. Les gars étaient déjà partis avec une autre camionnette, transportant le double de marchandises. Nous sommes partis pour 10 heures de trajet en ferry jusqu'à Douvres.

Jax était aussi blanc qu'un linge. On aurait dit qu'il avait le mal de mer. Je dois admettre que ça nous faisait bien rire de le voir dans cet état. Cass et Max ne perdaient évidemment pas une miette du spectacle pour le taquiner. Il était tellement mal en point qu'il ne répondait même pas, au risque de rendre ses tripes.

Lone Wolf Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant