Lone Wolf Tome 1

trahison au sein du club

Jax 12 ans

Nous vivons dans cette banlieue depuis toujours. Ma mère m'a toujours dit que cet appartement est le seul luxe que nous pouvons nous permettre. Je suppose qu'elle a omis de mentionner sa dépendance qui engloutit toutes nos économies. Elle travaille dans un pub un peu plus loin, en tant que serveuse, du soir jusqu'au matin.

Je reste avec Vicky, ma petite sœur qui a deux ans de moins que moi. Nous nous enfermons et mangeons des plats réchauffés au micro-ondes. Ce n'est pas de la grande gastronomie, mais au moins nous mangeons. Je sais que dans le quartier, certains enfants n'ont même pas cette chance. À mon âge, la plupart sont déjà presque tous impliqués dans des gangs, à vendre de la drogue pour pouvoir s'acheter les doses qu'ils s'injectent.

Il m'arrive souvent de me battre avec les gamins du palier d'en face quand ces petits cons disent que ma mère fait la pute dans le café du quartier. Je leur explique qu'elle est serveuse et qu'elle ne fait pas ça, et je finis par leur casser la gueule pour me défouler.

Ici, nous avons appris à nous battre très tôt, car soit tu frappes, soit tu te fais frapper. Après avoir reçu plusieurs raclées, j'ai décidé d'aller à la salle de boxe plus loin et d'observer les gars s'entraîner.

Je n'emmène pas souvent Vicky avec moi à la salle. Je rentre souvent quand il fait noir, et le quartier n'est pas sûr en journée, alors le soir et la nuit, se promener si on est une femme serait carrément suicidaire.

Un soir, alors que je rentrais de la salle de sport et que j'arrivais devant ma porte, celle-ci était fracassée et ouverte. Je courus immédiatement à l'intérieur et me précipitai vers la chambre de Vicky. La porte de sa chambre était ouverte, mais il n'y avait aucun bruit. C'était la première chose qui me frappa. Vicky détestait être seule, je le savais. Mais j'étais trop égoïste. J'avais besoin de ce moment à moi. J'avais besoin d'aller à la salle pour me sentir fort.

Alors, pendant que je partais, elle mettait la musique à fond. Elle écoutait ces chanteurs débiles que je détestais et chantait leur musique à tue-tête jusqu'à s'en faire exploser les poumons. Mais aujourd'hui, il n'y avait rien. Pas un bruit. Quand j'entrai dans sa chambre, les images qui me frappèrent de plein fouet semblaient tout droit sorties d'un film d'horreur. Une nausée me saisit immédiatement. J'avais négligé le besoin de Vicky d'être avec quelqu'un, et maintenant je devais affronter les conséquences de mon égoïsme.

ma petite sœur était nue attacher au barreau de son lit avec tout son abdomen ouvert ses organes sortaient tous de son corps l'odeur du sang amplifiant mes narines

Je m'approchais pour voir si elle était vraiment partie. On ne sait jamais. Ses viscères étaient tous sortis de son corps. Je restai figé dessus pendant plusieurs minutes. Je pris ma sœur dans mes bras et m'excusai. Je m'excusai de l'avoir laissée seule. Je pleurais en tenant sa tête dans mes bras, suppliant qu'elle se réveille, pensant encore que c'était une mauvaise blague. Je l'imaginais se réveiller et se moquer de moi, me disant qu'à présent je ne la laisserais plus. Mais après de longues minutes, je réalisai que cela n'arriverait pas et je courus vers le bar où ma mère travaillait. Je courais et les larmes coulaient le long de ma joue quand j'entrai. Le brouhaha qui occupait les lieux et les lumières tamisées me rendaient la tâche difficile.

Je cherchais après ma mère et je vis une scène où des femmes nues dansaient autour de barres. Je commençais à réaliser que cet endroit n'était pas un simple bar où des personnes se rencontraient pour boire un verre. Quand je me dirigeai vers le fond de la pièce, il y avait plusieurs box. Je passai la tête vers la première et ce que j'y vis me donna la nausée pour la deuxième fois de la soirée. Ma mère était à genoux devant un homme, elle tenait son membre dans sa bouche pendant que celui-ci lui tenait les cheveux. Au moment où l'homme se tourna vers moi, je vis son visage furieux.