Lone Wolf Tome 1

Révélations et Rédemption

Lexie

La soirée s'était plutôt mal terminée au club, mais une fois arrivée à la maison, ça avait été vraiment sympa, même si j'avais été assez étonnée que Jax me propose de jouer avec eux. Je devais l'admettre, ça m'avait fait plaisir de participer à leur soirée. Et même si je dois bien l'avouer, perdre contre lui avait sacrément porté un coup à mon ego.

"Putain, quand j'y pense, je vais devoir nettoyer sa bécane. Je suis malade rien que d'y penser."

Ce soir, j'avais décidé de me coucher dans mon lit. Il était peut-être temps de l'essayer, depuis le temps que j'étais ici. Je me dirigeai vers la salle de bain et pris une douche. Ça faisait vraiment du bien de sentir l'eau chaude couler sur ma peau. Quand je sortis de la douche, je me regardai dans le miroir, et mon reflet me donna presque la nausée. J'étais horrible. Les cicatrices qui couvraient mon ventre me dégoûtaient. Je me retournai, et mon dos était littéralement une horreur. Il n'y avait presque pas une place sans marque. Il savait bien ce qu'il faisait. Il me marquait là où ça ne se voyait pas en public. Je n'avais rien sur les bras ; toute partie visible était indemne, mais le reste... on pouvait y déceler son passage.

J'enfilai mon t-shirt et décidai que je devais éviter de me regarder et ignorer toute émotion liée à cette ordure.

J'avais passé une bonne soirée, et je devais me concentrer sur les petits moments de bonheur, comme me le disait souvent Fred.

J'ouvris grand la baie vitrée de ma chambre et allai m'installer dans mon grand lit.

Je finis par m'endormir.

Assise dans les gradins sous un soleil éclatant, je devais savourer une journée de baseball, un moment de détente parmi une foule enjouée. Mais l'ambiance se chargea brusquement d'une tension palpable quand, sans y penser, mon regard croisa celui d'un joueur et je lui offris un sourire spontané. Cet échange innocent se transforma rapidement en cauchemar quand je vis mon ex-petit ami se frayer un chemin à travers la foule vers moi, son visage déformé par une colère irrationnelle.

Il se mit à me hurler dessus, m'accusant d'avoir souri à son coéquipier. Il me tira par le bras et m'ordonna d'entrer dans la voiture, laissant Camille, qui était venue avec moi, seule sur les gradins. Je lui fis remarquer, et il rétorqua qu'elle n'avait qu'à se débrouiller, qu'il n'était pas son baby-sitter.

Il roulait à toute vitesse. J'avais vraiment peur. "Il va nous tuer s'il continue", pensais-je.

"Je suis désolée, je t'en supplie, ralentis", implorai-je.

"Tu n'es qu'une pute, une allumeuse. Tu penses que tu vas te faire mes coéquipiers, mais sache une chose, Lexie, tu es à moi et seul moi mettrai mes mains sur toi."

"Je sais, je suis à toi, Tony, je te le promets. Je lui disais juste bonjour. Je suis désolée si tu as cru que..."

"Ferme-la ! Je ne suis pas fou, je sais ce que j'ai vu."

Il arrêta la voiture ; nous étions au milieu de nulle part. Il m'ordonna de sortir. J'avais vraiment peur ; cet endroit me glaçait le sang. Il n'y avait aucune lumière, à part celle des phares de la voiture. Des arbres et de la forêt nous entouraient, mais rien d'autre. Il me prit par le bras, alla dans son coffre et en sortit une corde. Je commençai vraiment à trembler ; tout mon corps frissonnait de terreur.

"Tu vas être corrigée pour m'avoir manqué de respect, et après ça, on pourra oublier."

"Je t'en supplie, Tony, je te jure, je ne le referai plus."

J'étais désespérée, prête à tout pour qu'il ne me laisse pas seule dans ces bois. Ce qu'il allait me faire était pire que si j'avais été abandonnée ici seule toute une nuit.