Lone Wolf Tome 1

réveil et tensions

Deuxième jour que je suis ici, deuxième réveil avec la gueule de bois... Ça commence bien les résolutions. Je me suis réveillée dans le hamac suspendu en osier et je dois dire que je n'ai pas trop mal dormi pour une fois. Il est 8h30, j'ai la bouche sèche et je ne sens pas la rose. J'ai besoin d'une douche et d'un café. Quand je me suis levée, j'ai vu Jax en t-shirt, assoupi sur une chaise longue sur la terrasse du pool house, à croire que je ne suis pas la seule à aimer dormir dehors.

J'ai vu mon sac avec mes affaires déposé sur mon lit. Will avait dû les déposer en rentrant, je ne les avais même pas entendus rentrer. Je sortis un jean et un t-shirt noir, des sous-vêtements, mon nécessaire de toilette. Quand je me dirigeais vers le couloir pour chercher une salle de bain, je tombai sur Cass qui descendait. Je lui demandai où se trouvaient les salles de bain. Je le vis sourire, je ne comprenais pas ce qui pouvait bien le faire sourire, puis je remarquai que ses yeux descendaient : j'étais en culotte et débardeur. Bon, d'ordinaire je ne mets pas de pyjama et hier j'étais certainement pas en état de le faire, mais j'avais oublié que je vivais avec des mecs et que je devrais peut-être me couvrir un peu plus quand je sors de ma chambre.

Hey, lourdaud, regarde-moi dans les yeux et indique-moi la salle de bain.

Dans ta chambre, tu n'as pas vu une porte ? Elle mène droit à ta propre salle de bain.

Merci

Je filais vers ma chambre, sans même jeter un coup d'œil en arrière, sachant pertinemment que Cass me déshabillait du regard. J'imaginais ses yeux se transformer en scanners à la X-Men, tentant une analyse détaillée de mon postérieur.En entrant dans la chambre, près de la commode, je vis la porte. La salle de bain était vraiment spacieuse : il y avait une baignoire au milieu de la pièce et une douche italienne, avec un lavabo et un énorme miroir rond. L'établi de la salle de bain était en marbre blanc, comme tout le carrelage de la salle de bain, c'était magnifique. Au sol, il y avait un grand tapis de bain beige. Toute la pièce était lumineuse ; il y avait une grande fenêtre avec une vitre teintée. Du bain, on pouvait voir le jardin, le pool house.

J'ai pris une douche, et l'eau chaude sur mon corps fut extrêmement agréable. Je restai sous l'eau un bon moment, cela m'aidait à faire passer la gueule de bois. Quand je sortis, je cherchai une serviette de bain et finis par en mettre partout. Sous l'évier, dans la commode, il y avait une pile de serviettes tellement douces qu'on aurait dit que personne ne s'était jamais séché avec.

Une fois sèche, je me brossai les dents et jetai un œil dans le placard près de l'évier pour voir ce qu'il contenait : tout le nécessaire s'y trouvait - sèche-cheveux, brosse à dents emballée, dentifrice, shampoing, gel douche, même du lait pour le corps. C'était impressionnant, digne d'un hôtel de haut standing.

Je ne pris pas la peine de me sécher les cheveux, j'avais trop besoin de mon café.

Quand je descendis, tous les garçons étaient là, sauf Brian. Je leur dis bonjour, et Will me donna une tasse de café que j'acceptai avec plaisir. Lorsqu'il se dirigea vers le salon, je les vis allumer un projecteur et une PlayStation. Voilà pourquoi aucune télé n'était accrochée au mur. Brian descendit à son tour. Je me dirigeai vers l'extérieur quand il éleva la voix. Je vis les trois autres garçons tourner la tête vers nous, l'air inquiet.

Hey, princesse, ici on range quand on a fini.

Son ton condescendant me fit éclater de rire. L'idée qu'une simple tasse de café, posée nonchalamment à côté de l'évier et non sur le plan de travail, puisse déclencher une telle réprimande me semblait ridiculement drôle.

Tu te prends pour qui ? La reine du ménage ?

Ma réplique, teintée d'ironie, ne fit qu'attiser sa colère. Avant même que je réalise ce qu'il se passait, Brian m'avait saisie par le poignet, me retournant brusquement pour me tenir à la gorge. L'intensité de son emprise transperçait l'air, ses mots résonnant comme un ultimatum.