In Another Life

10. Nouvelle arrivant

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CHAPITRE 10
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— Debout crétine. La voix rauque de Matt retendit dans mes oreilles.

J'ai aucune envie de voir sa sale gueule.

— Tu commences ton entraînement aujourd'hui, donc habille toi vite.

Son ton est glacial. Ce qui me donne des frissons sur tout l'épiderme de ma peau.

L'entraînement m'était complètement sorti de la tête. À vrai dire, beaucoup de choses me traversent l'esprit. Toutes les révélations de la veille se chamboulent dans ma tête. J'ai qu'une envie : ne plus rien ressentir, ne plus avoir de sentiments et que ma tête cesse de réfléchir.

Je m'empresse d'enfiler un legging noir resserré par un élastique autour de ma taille et une fine brassière de sport de la même nuance que le bas. J'attache mes cheveux mal coiffés du réveil en une couette haute, laissant mes ondulations pendre dans mon dos. Je sors enfin de ma chambre, absolument pas prête à affronter ses iris sûrement encore pleine de rage.

Je retrouve Pablo, Aron et l'enfoiré dans le salon.

Celui-ci me dévisage. Ses yeux sont remplis de haine envers moi. Je lui lance un regard perçant, lui faisant comprendre que j'étais aussi enthousiaste que lui à nous voir.

— Allez, tous en voiture ! S'exclame Pablo, tout joyeux comme d'habitude.

Personne ne répond et nous nous contentons de marcher en direction de la bagnole.

Le trajet fut plutôt rapide et dans un silence des plus assourdissants. Aucun regard en ma direction, et ce n'était pas plus mal.

Une fois arrivé sur les lieux, ils m'emmènent dans une grande salle. Ils ouvrent la porte et je découvre une grande pièce lumineuse qui comporte à l'intérieur un tas de choses pour s'entraîner. Des pouncing ball, des tapis de courses et plein d'autres machines dont je ne connaissais l'utilité. Une sorte de couloirs attira mon œil. Il y avait une longue piste de tir. J'allai donc apprendre à tirer, super.

— Tu commences avec 50 pompes, 50 tractions et 50 squats. Annonce Matt sans même me regarder.

Sérieux ?! C'est juste le tu commences !

Je m'exécute.

Mes bras me soulèvent tant bien que mal sur la barre même si celle ci ne cesse de glisser sous l'influence de mes mains moites.

Après 50 traction, je n'en pouvais déjà plus. La fatigue venait petit à petit pour cause ma mauvaise nuit. Mais je n'allais pas me laisser abattre par cet enfoiré. Donc je repris avec les pompes. Mes muscles de mes avant bras commençaient à ne plus supporter mon poids alors que je m'approchais de la fin.

Plus que les squats, un vrai jeu d'enfant. Malgré les perles de sueur qui comblaient mon front, la douleur dans les cuisses n'était pas atroce. J'espère juste que le reste de l'entraînement ne suivra pas la même cadence.

Une fois l'échauffement terminé, la fatigue et la douleur me comblait déjà.

— Bon, on passe au tir. La voix de l'enfoiré est toujours aussi glaciale.