Chapitre 21

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Noah

Je sonne encore et encore comme un taré. Mon meilleur ami vient enfin m'ouvrir la porte.

- Tu es con ou quoi ?

- Faut se réveiller ! Marre de toutes ces feignasses ! M'exclamais-je en entrant.

- Ta gueule.

Je rigole face à la mine énervée de Axel. Il veut me buter, c'est sûr. J'aime tellement faire chier mon entourage. C'est toujours un jeu qui me passionne après 26 ans de vie. Marie apparaît dans la pièce, avec les mêmes traits furieux sur le visage.

- Tu as encore décidé de faire chier le monde ? Demande-t-elle.

- Je t'emprunte ton mari.

- Il est tôt.

- C'est bien ce que je dis. Que des feignasses ici. Répétais-je.

Mes amis rigolent avec moi. Axel embrasse Marie puis quitte leur appartement avec moi. En ce beau dimanche matin nous allons courir un peu. J'en ai besoin. Et quoi de mieux que d'entraîner un ami avec moi ? J'ai beaucoup de tensions à évacuer. À cause d'une certaine étudiante ? Non. Tout ne tourne pas autour d'Enora. Je n'ai pas sorti son prénom, comparé à toi... Oui. Elle me donne pas mal de tensions depuis que je la connais. Elle est un mystère à elle toute seule. D'abord sa putain de tentative de vol chez moi en pleine nuit. Ensuite son enfermement dans cette maison abandonnée. Et maintenant cette photo...

- Eh du calme. On ne va pas faire un marathon non plus.

Je sors subitement de mes pensées en me retournant vers Axel. Je n'avais même pas remarqué la vitesse à laquelle mes pieds s'écrasaient sur le goudron. Je ralentis donc la cadence.

- Depuis quand tu as autant d'énergie ? Me questionne Axel.

- Traite-moi de vieux aussi. Je te rappelle que nous avons le même âge.

- N'esquive pas ma question. Ça va mieux avec Amber ?

Je fais une grimace sans pouvoir me contrôler à l'entente de son prénom. Elle me donne beaucoup de tensions elle aussi. Mais je crois bien que la pire reste Enora. Je suis toujours aussi stupéfait par son putain de culot. Quel genre de menteuse vous tient tête après avoir été prise en flagrant délit ? Et puis déjà pour commencer, qui tient tête à Noah Scott dans cette putain d'école ? Aucun de mes élèves n'a jamais osé. Ni même collègues, en y repensant. Arrête de penser à elle. Je ne pense pas à elle.

- Non et ce n'est pas prêt de s'arranger.

- Alors elle s'appelle comment celle qui te stimule ? Tente mon ami avec un sourire pervers accroché aux lèvres.

- Depuis quand j'ai besoin d'une femme pour me stimuler ?

- Arrête on ne me l'a fait pas à moi.

- Genre tu es devenu Docteur love maintenant ? Lançais-je.

Mon ami éclate de rire.

- Bonne tentative de changement de sujet.

Je n'en peux déjà plus de son interrogatoire. Alors j'accélère la cadence.

- Eh doucement !

- Ça t'apprendra à sous-estimer un Scott, papy. Riais-je.

- Connard !

Nous rions tous les deux, tout en courant. C'est ce genre de moment simple que j'apprécie énormément. Mais ce n'est pas assez pour madame Amber. Je suis nostalgique de l'époque où elle se contentait des petits moments simples de la vie. Je ne cesse de penser que ce sont les meilleurs.

Call me your secretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant