Call me your secret

Chapitre 29

Noah

- Ah le revenant ! S'exclame David.

- Oh mais c'est la plus belle des princesses que je vois là ! Remarque Axel en voyant Abby.

Abby rigole et saute dans les bras de mes amis. Je suis revenu hier soir. Aujourd'hui, je suis déjà de retour auprès de mes amis. Je n'ai pas pu m'empêcher de prendre ma petite Abby avec moi. Cela tombe bien, mon ami David et sa copine Manon ont un fils de 3 ans, Caleb. Ma fille s'est déjà dirigé vers son grand ami Caleb. Je souris.

- Amber n'est pas venue ? Demande Marie.

- Non. Elle travaille.

Mes amis me sourient simplement. Ils savent que notre couple n'existe plus. Alors mes amis ne demandent rien de plus. On passe une bonne fin d'après-midi ensemble. Je profite de ce petit moment de paix. J'aimerais que ça dure. Cependant, ce n'est pas possible. On a des vies différentes. Et quoiqu'il en soit... Aucune personne n'est capable de me faire oublier ma vie désastreuse au niveau sentimental. Aucune personne sauf Abby. Elle me fait tout oublier. Je crois que c'est ça le fameux sentiment de tous les parents.

Le lendemain

7h. Mon réveil sonne. Je sors de mon sommeil. Je ressens encore un peu de fatigue. Mais dans ma vie, j'ai énormément voyagé, en particulier aux États-Unis. Alors je m'adapte plus facilement aux décalages horaires. Je me lève de mon lit. J'entre sous la douche où mes pensées divaguent assez vite. Mais je m'y refuse. Catégoriquement. Je ne veux pas. Pas maintenant. Alors je chasse cette brune aux cheveux légèrement colorés couleur caramel.

Après m'être rapidement préparé, je réveille Abby. Je la laisse immerger. Je descends préparer notre petit-déjeuner. Elle descend à son tour, quelques instants après. Nous mangeons devant les dessins animés. Encore et toujours notre petite routine. Amber descend plusieurs minutes après en baillant.

- Coucou maman. Salut ma fille.

- Coucou toi.

Je bois mon café en zieutant Amber. Elle prépare son éternel thé vert. Amber a horreur du café. Ma femme se met à couper des fruits, sans un regard pour moi, encore moins un bonjour. Cela me désole tellement. Je sais bien qu'on ne pourra pas tenir toute notre vie comme ça. Ni elle ni moi sommes heureux. On ne s'aime plus. On ne se touche plus. On ne se supporte même plus. Amber va voir ailleurs. Je fais de même. Notre mariage n'est plus qu'un lointain souvenir, bien enterré six pieds sous terre.

Je cesse de penser et me lève pour débarrasser la vaisselle de ma fille et moi.

- Aller soldat, il est temps d'aller se préparer.

Abby rigole quand je me mets à la porter comme un sac à patates sur mon épaule. Je l'aide à se préparer à l'étage. Après, direction son école où je la dépose avec plusieurs bisous, ne pouvant pas faire autrement. C'est à mon tour de filer au travail. Je conduis avec un petit stress qui se forme dans mon ventre. Je n'arrive pas à comprendre.

Je me gare. Je passe dans la salle des professeurs. Je récupère des papiers et discute rapidement avec mes collègues. L'heure arrive. Mon stress ne m'a pas quitté. Je marche jusqu'à ma salle. Mes étudiants arrivent au fur et à mesure. Il manque une personne. Il manque cette chevelure caramel. Je commence mon cours. Quelques minutes après, une personne frappe à la porte.

- Oui ?

La porte cède sous cette chevelure. Mon pou s'accélère. Mon stress est sous mes yeux. Je ne l'ai pas revu depuis que nous sommes rentrés à Monaco. Ses yeux retrouvent les miens. Pendant une fraction de seconde, j'ai l'impression d'être à nouveau seul avec elle dans ce restaurant en train, la regardant bouger ses hanches. La seconde suivante, je me vois cette fois-ci avec elle entre deux vagues, nos corps collés. Ses lèvres... Ses putain de lèvres... Sans doute les meilleures que j'ai pu goûté de toute ma vie. Une brise d'interdit plane dans la pièce. Cela me fait revenir sur terre.