Call me your secret

Chapitre 27

Long chapitre, profitez bien.

...

Enora

- Bonne journée Nono.

Je me retourne vers Stella qui est à moitié endormi. Je souris instinctivement.

- Merci. Passez une bonne journée, vous aussi.

Nous nous sourions puis je quitte ma chambre avec simplement mon sac. Je descends à l'accueil. C'est officiellement notre dernier jour complet aux États-Unis. Nos professeurs avaient donc décidé que ce serait la journée libre du séjour. En y pensant, cela me paraissait impossible d'être dix jours aux USA et de ne pas aller voir mon père qui habite dans ce pays. Je ne le vois pas souvent. J'en avais donc parlé directement à mes professeurs. Ils ont accepté que je passe cette journée libre dans un autre État avec mon père.

- Prête ?

Je lève les yeux sur Scott. Je me mets à froncer les sourcils.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Demandais-je.

- Je t'accompagne à Denver.

- Pardon ?

- Cache ta joie. Les autres professeurs et moi avons jugé utile que tu sois accompagné d'un enseignant pour faire tout ce chemin. Explique-t-il.

- Pourquoi toi ?

Scott ne me répond pas. À vrai dire, je n'ai même pas envie de prolonger cette conversation. Ça me rassure qu'il vienne avec moi. Je me voyais mal faire ce chemin toute seule. Je ne connais pas bien les aéroports aux Etats-Unis. Les seules fois où je suis allée voir mon père à Denver, c'était des vols directs. Plus facile pour se repérer et ne pas se perdre. Mais d'un autre côté, j'angoisse. Tout simplement parce que c'est Noah Scott putain de merde.

Je ne bronche pas. Nous partons tous les deux avec deux petits sacs de voyage, direction l'aéroport. Nous prenons d'abord un taxi que Scott paye de sa poche. Cela me met un peu mal à l'aise. En fait, sa simple présence me déstabilise. Je ne sais même plus comment me comporter avec lui. Ça fait quatre jours qu'il m'a sauvé des griffes de Liam et trois jours qu'il m'a envoyé ce message troublant. Je ne sais plus quoi en penser. On se déteste. Mais il y a un autre sentiment qui se mélange à la haine. Aucun de nous ne peut le nier à ce stade. Voilà pourquoi j'ai préféré l'éviter ces trois derniers jours.

On arrive assez vite à l'aéroport. Nous passons toutes les étapes sans perdre de temps. Notre vol est à 8h et il est déjà 7h. Aucun de nous deux ne parlons. De toute façon que dire ? Il y a cette chose qui ne s'explique pas qui plane depuis quelques temps au-dessus de nous. Je sors de mes pensées quand Scott m'indique qu'il est temps de monter dans l'avion, ce qu'on fait. On s'assoit côte à côte. Cette proximité me perturbe. Mais je préfère avoir du mal à respirer pendant 4h que de l'avoir avoué à mon professeur pendant qu'il choisissait nos places. Des places d'ailleurs un peu plus éloignées des autres. Cette pensée remue pas mal de choses dans ma tête. Je ne peux pas m'empêcher de déglutir. Je m'oblige à me calmer avant qu'il ne se rende compte de mon état. L'avion décolle.

Nous atterrissons à Denver quatre heures et demie plus tard. Il est presque 11h ici. Deux heures de décalage horaire me séparent de ma classe. Nous voilà à l'extérieur de l'aéroport. Il fait bien plus frais qu'à Washington. Nous sommes actuellement à 6 degrés. Mais je ne vais pas m'en plaindre. Il ne pleut pas. C'est le principal.

- Bon donne-moi l'adresse.

- Quoi ?

- L'adresse Enora. Je dois te le dire en quelle langue ? Répète mon professeur.