Call me your secret

Épilogue

Grosse info en fin de chapitre !

...

Enora

Deux ans après

Je me laisse me faire maquiller pendant que je pianote sur mon téléphone. Je prends une gorgée de mon Perrier.

- À l'antenne dans cinq minutes. Prévient un de mes collègues.

- Ça vous plaît ? Me demande ma maquilleuse.

- Toujours, Farah.

Ma maquilleuse me sourit. Je me lève et souffle un bon coup. J'ai toujours un peu le trac avant d'entrer sur le plateau.

- Justement... Voici Enora Blasco.

Je secoue les mains pour diminuer mon léger stress. Je marche jusqu'à apparaître sur ce plateau. Le public applaudit. Je souris en prenant place sur le fauteuil en face de mon collègue.

- Bonjour.

- Bonjour.

- Enora Blasco, auteure de deux livres à succès et excellente rédactrice en chef à seulement 22 ans, votre parcours est extraordinaire. Me complimente Valentin.

Je rigole légèrement.

- Il est vrai que tout s'est enchaîné très vite.

- Parlez-nous de votre parcours.

- Il y a maintenant quatre ans, je suis entrée dans une université où j'ai étudié toutes les facettes du journalisme. J'avais un professeur incroyable d'ailleurs. À côté de ça, je m'étais inscrit dans une option édition. On travaillait sur des écrits ainsi que tout le travail qui se cache derrière un livre. C'étaient certainement les meilleures années de ma vie. Racontais-je.

L'interview dure plusieurs minutes. Ensuite, je suis réquisitionnée pour une dédicace de mon nouveau roman. Je rencontre du beau monde. Je n'en reviens pas que toutes ces personnes sont présentes pour moi. Je n'aurais jamais cru en arriver jusqu'ici.

- D'où te vient cette inspiration ? Me demande une lectrice.

- Ce livre n'est pas vraiment une fiction. Ça retrace mon histoire d'amour avec cet homme dans les grandes lignes. On dit souvent que les meilleurs livres sont le reflet d'une réalité. Alors ce livre est ma réalité à moi. Expliquais-je.

Je réponds aux questions de chacun. Les autographes, câlins et photos sont d'actualité en cette journée du 11 février 2026. Je donne le meilleur de moi-même pour leur faire plaisir. Voir toutes ces personnes heureuses grâce à moi me donne le sourire jusqu'aux oreilles. La journée se termine dans les alentours de 18h. Je suis épuisée mais comblée. Je prends un petit verre avec mon équipe.

- À notre petite star de l'agence. Trinque Valentin.

Je rigole et trinque avec eux. Je range ensuite mes affaires.

- Bon, ce n'est pas que je m'ennuie. Mais je suis une femme occupée. Lançais-je.

- Maintenant qu'elle a signé pour ces deux livres, elle ne veut plus de nous. Se plaint Cécile, une autre collègue.

- Je vous laisse une petite place dans mon cœur. Elle expire dans dix jours. Dis-je.

- Connasse.

J'éclate de rire en sortant de l'agence. Je grimpe dans ma fameuse Maserati. Je ne m'en suis jamais séparé. Je démarre en balançant mon sac à main sur le siège passager. Je passe acheter des fleurs. Je m'arrête à un endroit bien précis. Je sors de ma voiture. J'entre dans ce cimetière en faisant mon signe de La Croix du Christ. Je marche lentement jusqu'à apercevoir sa tombe. Cet endroit me donne systématiquement froid dans le dos. Mais quand je vois son nom inscrit sur cette jolie pierre tombal, mon malaise s'efface. Je m'accroupis en face.