Call me your secret

Chapitre 38

Noah

Flashback

26 novembre 2022

Je remballe mes dernières affaires avant de boucler ma valise. Je quitte ma chambre d'hôtel. Je prends un taxi pour rejoindre le QG de mon entreprise.

- C'est le départ ? Me demande Olivier.

- Il le faut bien.

- Tu as fait un travail exceptionnel.

- Comme toujours ?

Mon supérieur me fait une accolade amicale.

- Champagne ? Propose mon boss.

- Je décolle dans 1h.

- Tu n'as pas dit non.

Nous rions. J'accepte sa coupe de champagne.

- À ce reportage qui va faire sensation. Déclarais-je.

- À ta carrière Noah. Rectifie-t-il.

- Trop de compliments.

- Profite. Tu sais très bien que c'est rare venant de moi.

Nous rions et trinquons. Georges a raison. C'est mon supérieur. J'ai l'habitude de faire du bon boulot. Mais il faut dépasser la perfection pour espérer un compliment de sa part. Alors je n'ai aucun doute sur mon travail de ces derniers jours. Je suis en déplacement en Sicile pour un reportage exclusif sur la mafia sicilienne et les conséquences. Je crois que c'est mon aspect préféré de ce métier de journaliste. Parcourir le monde. Sentir le danger. Je ne saurais dire. Mais on se sent au-dessus de tout.

Après avoir profité de ma coupe de champagne et des compliments des uns et des autres, je vais à l'aéroport. Je monte dans la classe business. Une autre facette que j'aime en tant que journaliste connu et classé. Je me repose un peu pendant ce court vol. J'atterris à 21h à Monaco. J'ai hâte de revoir ma fille. C'est un des seuls regrets que je ressens en étant journaliste. Je suis souvent en déplacement. La seule et unique personne qui me manque à chaque opération, c'est Abby.

Je rentre chez moi, une trentaine de minutes après. Je sens une délicieuse odeur. Les lasagnes d'Annie, la nounou d'Abby. Je ne me trompe jamais sur cette odeur.

- Papa, tu es là !

- Oui mon ange.

Vêtue de son pyjama rose, Abby me saute dans les bras. Mon réel bonheur.

- Abby je t'ai déjà dit d'aller au lit.

Amber apparaît dans mon champ de vision. Toujours aussi bien âpreté et bien coiffé. Mais je vois bien vite son visage crispé et ses sourcils froncés d'énervement.

- Non.

- Ne me fais pas répéter. La menace sa maman.

- Papa est revenu. Je veux rester avec lui. Boude Abby.

- Évidemment.

- Je m'en occupe. Prenais-je les devants.

Amber m'ignore et repart dans la cuisine remplir le lave-vaisselle. Je retire mes chaussures et ma veste. J'abandonne ma valise dans l'entrée et porte Abby. Je la couche assez rapidement. Elle s'endort avec facilité avec moi. On ne peut pas en dire autant avec Amber. C'est crise sur crise. Je redescends en bas pour récupérer ma valise. Mais la tornade Amber Williams Scott m'attend.

- Tu reviens comme une fleur et tout le monde se plie à toutes tes volontés.

- Bonsoir aussi. La saluais-je.