Great Heroes

Chapitre XXVII : Débordement

Les choses avaient été mises au clair, la décision avait été prise. Gran Torino avait beau avoir tenté de s'y opposer au final il n'avait pas eu son mot à dire, ses deux protégés partiraient ensemble comme renfort lors de l'escorte de Shigaraki et ses comparses hors de la ville. Une date avait été choisie mais le temps que les procédures administratives se fassent et que l'équipement nécessaire soit réuni il restait une bonne semaine à attendre. Avant ce jour fatidique, les petites requêtes quotidiennes avaient repris leur cours, rien de bien compliqué à vrai dire ça faisait plus passer le temps. Aujourd'hui, quelques temps après leur querelle, Izuku et Katsuki se retrouvaient en plein centre ville depuis plusieurs heures déjà, là où avaient eu lieu les explosions quelques jours auparavant. La voie avait déjà été dégagée à son maximum pour les piétons mais était encore trop impraticable pour les civils en voiture. Un supplément de héros avait alors été engagé pour aider à déblayer tout ce désordre, pour s'assurer qu'il ne restait pas de dispositif dangereux dans ces lieux et sécuriser le périmètre. Il était primordial d'éviter qu'un autre incident de la sorte se produise pendant la remise en forme des différents quartiers.

Dans le quartier de Tachikawa, Midoriya se relayer avec d'autres héros pour soulever les plus gros gravats à l'aide de son One for All, à cet instant précis il se disait que l'alter d'Uravity aurait été d'une aide précieuse mais la jeune fille devait être prise ailleurs car il n'avait pas vu son nom sur la liste des roulements prévu dans la semaine. Il s'arrêta un moment, essuya les quelques gouttes de sueur qui perlaient sur son front et posa son regard sur ce qu'il restait de l'agence de héros qui avait été attaquée. Il n'y avait là plus que des ruines.

C'est là que Kacchan a été blessé.

Il revoyait la fumée noire embrumant le ciel sur les plans d'hélicoptère vu à la télé ce jour-là et ses oreilles bourdonnaient aux souvenirs des sirènes des pompiers qui affluaient sur les lieux couvrant la voix de la jeune journaliste sur place.

- Je reviens je vais voir à l'intérieur ! S'exclama le vert à ses collègues.

- Fais attention à toi, la structure reste fragile !

Il acquiesça puis posa sa main sur ce qu'il restait du mur externe et enjamba les débris pour se frayer un chemin à l'intérieur du bâtiment. Son centre était étonnamment dégagé. Sûrement car c'était là où se situait le centre de la déflagration dû à l'explosion, s'était-t-il dit. Il s'en approcha et s'agenouilla, touchant du bout des doigts les traînés brûlés que le choc avait laissés au sol. Ses gants blancs avaient noirci à cet endroit et il frotta ses doigts entre eux faisant tomber quelques cendres. Mais plus loin un petit éclat métallique reflétant la lumière attira son attention. Il se releva pour y jeter un œil, soulevant les gravats qui l'empêchaient d'y avoir complètement accès puis il en ressorti une étrange boîte toute cabossé à laquelle il semblait manquer une bonne partie.

- Ah tu l'as retrouvé ? Le fit tressaillir une voix sortit de nulle part.

Il releva la tête pour tomber nez à nez avec Katsuki. Celui-ci s'accroupit face à lui, lui retirant des mains l'objet pour le contempler à son tour.

- C'est la carcasse de la bombe de ce jour-là. Dit sans décrocher ses yeux de l'engin. Je devrais peut-être la garder en souvenir ? Ricana-t-il sarcastiquement avant de se faire couper par son équipier.

- Tu plaisante j'espère ?

Son ton était dur surprenant Bakugo qui relava les yeux vers lui. Ses sourcils étaient froncés, il n'avait pas l'air d'avoir envie de rire à ce sujet.

- Bien sûr que oui crétin, que veux tu que je fasse de ce t'as de ferraille !

Le blond se releva suivi du nerd et balança la fameuse boîte là où était sa place, aux ordures. Son attention se focalisa sur le jeune homme qui avait encore l'air tendu. Ses sourcils arqués détonnaient avec son habituel sourire naïf ce qui eut pour effet d'embêter l'explosif. Son pouce vint écraser les ridules que cela avait créé entre ses yeux et il se moqua narquoisement de son homologue.