V Eva

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Il est dix heures pétantes et sans grand étonnement je n'ai pas eu de nouvelle d'Ange. Cassie est en train de faire ses cours particuliers et moi je nettoie la cuisine. Lorsque j'entends la porte d'entrée s'ouvrir je cours à la porte et j'embrasse Dan avant de demander.

— Ça va mon amour ?

— Oui ça va, et toi chérie ?

Je hoche la tête et il m'informe qu'il va dire bonjour à Cassie, ce qu'il fait. Lorsqu'il redescend il me rejoint dans la cuisine et me regarde pendant que je range l'éponge et le produit dégraissant.

— Des nouvelles de lui ?

— Non.

Il s'approche de moi et attrape mon menton.

— J'espère que tu ne me ment pas Eva.

Le pire, c'est que je ne ment même pas.

Une chose et sur, si Ange reviens, s'il met un pied à l'intérieur, je ne le laisserai plus jamais ressortir.

— Je ne ment pas.

— J'espère bien.

"Tu n'as qu'à pas le laisser entrer."

Je me demande bien ce qu'il se passerait si je lui demandais de me rendre mes clés.

— Dan ?

— Hmm. Réponds-t-il en mâchouillant une barre protéinée.

— Tu devrais me rendre les clés de la maison.

Il lâche sa barre protéiné et me regarde, d'abord perplexe puis en colère.

— Chérie, je suis ton mari, je dois avoir les clés de chez toi.

Pourquoi j'ai accepté de l'épouser déjà ? Ah oui ! Je n'ai pas accepté.

— D'ailleurs quand est-ce que Cassie a fini ses cours.

— A 11h45.

— Oh... Ça va être long.

— Pourquoi ?

— J'ai quelque chose à lui dire ?

— Et je peux savoir ce que c'est au juste ?

— Non, c'est une surprise.

Je hais les surprises.

— Et arrête d'être aussi agressive, je vais finir par te frapper.

Au moins il fait l'effort de me menacer d'abord. Est-ce que ça compte comme une évolution ?

Non Eva non.

— D'accord. Je vais faire à manger.

— Sage décision.

Fils de pute.

Il est 11h52 quand Cassie descend les escaliers pour entrer dans la salle à manger.

— Tu es en retard. S'exclame Dan.

— Maman ?

Je fais non de la tête et peaufine mon plat en les observant depuis la cuisine.

— Met la table pour la peine.

Je sors les assiettes et les verres qui sont hors de portée pour elle mais Dan rentre dans la cuisine et m'arrêtes.

— Elle peut se débrouiller toute seule, ce n'est plus un bébé. Et d'ailleurs elle devrait arrêter de trimbaler son doudou partout.

Il lui arrache des mains et le jette dans la cheminée.

— Papa !!! S'écrit alors ma fille.

— Mais à quoi tu joues Dante. Criais je en fouettant la table de mon torchon.

Pendant ce temps Cassie s'approche de la cheminée et se brûle en voulant rattraper son doudou, mais je le vois trop tard, beaucoup trop tard.

Je m'apprête à accourir vers elle mais Dan me plaque contre le frigo.

— Cassie ! Monte dans ta chambre et ne t'approche pas de la cheminée.

Mais pour la première fois de ma vie, elle ne m'écoute pas.

Je tente tant bien que mal de me débattre sous l'emprise de Dan mais impossible.

— Dante , laisses moi partir elle va se brûler.

Elle l'est déjà.

— Comment as tu pu oser me cacher que son stupide doudou représenter son père pour elle. Ce fils de pute.

Les larmes coulent sur mon visage mais je ne quitte pas Cassie des yeux.

C'est une enfant, une enfant qui a perdu son papa. Une enfant, bordel, une enfant...

Je réfléchis aussi bien que je peux à comment me sortir de là. Il y a des couteaux derrière moi sur le plan de travail. Mais si je l'attaque il me tuera, sauf si c'est moi qui le tue, mais je ne peux pas faire ça devant Cassie.

Maintenant qu'elle a récupéré son doudou, ce qui lui a valu la moitié de son bras brûlé, elle monte à l'étage.

Dan en profite pour attraper un couteau et le planter dans ma cuisse. Ce qui m'arrache un cri de douleur et des sanglots.

— Ca t'apprendra à te foutre de moi.

Il faut que je me débarrasse de lui. Et vite.

Love in peaceWhere stories live. Discover now