Love in peace

XXV Ange

Colère, colère, colère. C'est tout ce qu'il y a en moi. J'ai beau faire tout mon possible pour me débarrasser de cette putain de colère. Rien n'y fait. J'ai besoin de me défouler sur quelqu'un, lancer des coups, sentir la douleur. Cette douleur à laquelle je me suis tant habitué. J'en ai besoin putain, autant que j'ai besoin de me sentir en elle, Eva. J'ai besoin de cogner Damon, de le tuer même s'il est déjà mort. Après ça, ça ira mieux. Mais il n'est pas là, et je ne peux pas sortir putain. Putain, putain, putain. Je me demande si maintenant Eva me laissera sortir, après tout nous sommes à nouveau ensemble non ?

Eva est partie chercher Cassie pour lui expliquer la citation et m'a laissé Price dans les bras, au moins elle ne pense pas que je vais le tuer, elle me fait confiance c'est déjà ça. Comment on explique à une fille de dix ans qu'elle a un frère de six mois qui n'a pas le même père qu'elle ? Je n'ai pas le temps d'y réfléchir qu'elles descendent toutes les trois les escaliers. Au moins Price semble apaisé dans mes bras, il ne crie pas et ne pleure pas.

Amora s'approche de moi et me demande.

— Tu veux que je le prenne.

J'acquiesce un peu nerveusement et Eva vient se blottir dans mes bras. Cassie regarde Price avec beaucoup d'étonnement.

— C'est qui ?

— Ton frère. je réponds sans réfléchir.

Quel idiot.

Elle écarquille les yeux et demande.

— Vraiment ?

Est-ce qu'on est obligé de lui dire que Damon est son père ? Moi et Eva n'avons pas discuté de ça alors je la laisse faire parce que c'est son bébé après tout.

— Oui ma chérie, il était à l'hôpital et on ne voulait pas te le dire avant d'être sur qu'il allait pouvoir en sortir.

— Alors il est malade ?

— Non plus maintenant.

— Est-ce que c'est le fils de Dan ?

— Oui mais tu ne dois rien lui dire parce qu'il sera malheureux de ne pas voir son papa. répond Amora en s'approchant de Cassie et s'agenouillant pour qu'elle puisse voir son frère.

Cassie le regarde longuement avant de déclarer.

— Il est tout petit.

Elle sourit et s'approche de moi pour me serrer la jambe.

— On ne va plus revoir Dan.

— Non chérie. répond ma femme.

Elle acquiesce et lève les yeux vers moi.

— Et papa ?

— Moi je ne bouge pas d'ici.

Littéralement.

Je la prends dans mes bras et me tourne vers Amora.

— Tu devrais y aller, je suis sûr que tu es épuisé.

Elle acquiesce et s'en va après nous avoir dit au revoir. Nous allons tous les quatre dans la cuisine et je prépare les spaghetti demandés par ma fille pendant qu'Eva prépare un biberon pour Price. Cassie, elle, nous mitraille de questions.

— Il s'appelle comment ?

— Price. répond Eva.

— C'est Dan qui a choisi ? je demande.

— Oui.

J'aurais mieux fait de m'abstenir, je vais avoir envie de commettre un meurte à chaque fois que quelqu'un prononcera son prénom.