« Un rire a l'arrière gout amère. »



Aujourd'hui, c'est encore une journée de cours assez banale, mais cette fois, nous avons des travaux de groupe en cours de magie. Le professeur annoncera les groupes au prochain cours qui commence dans... dix minutes ?!

Je prends mes jambes à mon cou et dévale les escaliers ainsi que les couloirs.

— En retard, Neyla ? Quelle mauvaise élève.
Kyle me regarde du coin de l'œil.

Je ne sais pas si c'est de l'ironie ou s'il essaye de m'intimider comme Mira. Mais tout ce que je sais, c'est que je vais l'ignorer.

Je passe à côté de lui et entre dans la salle.
Je vois Bella assise contre le mur, au milieu de la rangée.

— Tu n'es pas venue frapper à ma porte ce matin !

— J'ai dû récupérer ce que mes parents m'ont envoyé. C'est aujourd'hui les livraisons !

— Ah bon ? Je vais voir si je n'ai rien reçu moi aussi.

Je me demande si mes « parents » m'ont envoyé des robes...

Tu penses encore à eux ?
Es-tu si stupide ? Tu crois qu'ils vont t'accorder un seul écu ?

Arrête bon sang ! Je n'en peux plus, cette voix m'étouffe...

— Ça va, Neyla ?

— Oui... C'est la fatigue.

Le prof commence son cours. Nous étudions l'énergie occulte. Présente dans tous les corps, elle permet à certains de devenir de très bons mages, voire les meilleurs. Ceux qui en possèdent peu ne peuvent pas utiliser la magie et doivent faire appel à des mages pour obtenir des artefacts. Il y en a de différents types : pour soigner les blessés, se téléporter, se protéger et bien d'autres. Mais il faut payer une somme astronomique pour ces artefacts !

— Je vais maintenant vous donner vos groupes.

— J'ai peur...
Me chuchote Bella, ironique.

— Neyla, Mira, Bella et Zack.

Quoi ? J'ai mal entendu, pas vrai ? On va se coltiner Mira Soleman.
Je me tourne vers Bella pour voir sa réaction.

— Bella...

Elle a les yeux qui brillent, elle tremble.

— Non, ce n'est pas grave. Je ne suis pas seule.
Me dit-elle avec un sourire.

Je connais ce sourire, il m'est trop familier.
C'est le même que j'affichais à ma grand-mère pour la rassurer. Un sourire hypocrite.

Je lui attrape la main pour la rassurer. Cette fois, elle me sourit sincèrement.

— Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.

Nous rangeons les chaises puis quittons la salle.
Nous nous apprêtons à sortir dans l'un des jardins de l'école lorsque Mira apparaît.

— Faites du bon boulot. J'attends ma partie après-demain.

— Fais-le toi-même, sale peste.
Dis-je à voix basse.

Two swordsWhere stories live. Discover now