PAINFUL LOVE

Chapitre 7

Les minutes passent lentement, je fixe le vide, mes pensées tourbillonnant autour de ce nom : Her.
Chaque seconde qui passe me paraît interminable, chaque tic-tac de l'horloge semble me rappeler mon incertitude. Pourquoi devait-il sortir pour répondre ? Et pourquoi une fille lui envoie-t-elle tant de messages ?
J'essaie de me convaincre que ce n'est rien, que c'est peut-être une collègue, une amie, quelqu'un d'important pour le travail. Mais malgré mes efforts, une part de moi reste inquiète, incapable de chasser cette sensation de malaise.

Je me repasse mentalement chaque interaction récente avec Niki, cherchant des indices, des signes que j'aurais pu manquer. Était-il plus distant ces derniers temps ? A-t-il mentionné quelqu'un de nouveau au travail ? Mon esprit saute d'une hypothèse à l'autre, incapable de se fixer sur une explication raisonnable.

Les minutes passent, et je finis par me lever, incapable de rester assise. Je fais les cent pas dans le salon, mes pensées ne cessant de revenir à ce nom sur son téléphone. Je me demande si je devrais aller voir, vérifier moi-même. Mais non, ce serait trahir sa confiance. Et pourtant, le doute me ronge.
La porte s'ouvre finalement, et Niki entre précipitamment, son expression sérieuse.

- Désolé, je dois retourner au dortoirs du groupe immédiatement. Il y a une urgence.

- Une urgence ? Qu'est-ce qui se passe ? J'essaie de garder ma voix calme, mais l'angoisse transparaît malgré moi.

- Rien de grave, juste quelque chose que je dois régler tout de suite, dit-il en attrapant son sac à la hâte.

Je veux lui poser la question, lui demander directement qui est cette personne, mais les mots restent coincés dans ma gorge. Je me contente de le regarder, espérant qu'il remarque mon inquiétude.

Il se tourne vers moi, ses yeux montrant une ombre de regret.

- On en parlera plus tard, d'accord ? Promis.

Je hoche la tête, incapable de dire quoi que ce soit d'autre.

- D'accord, fais attention.

Et puis il est parti, me laissant seule avec mes pensées tumultueuses. La porte se referme derrière lui, et le silence retombe, encore plus lourd qu'avant. Je me sens impuissante, incapable de faire quoi que ce soit pour apaiser mes doutes.

Je m'assois de nouveau sur le canapé, essayant de rationaliser. Peut-être que je m'inquiète pour rien, que tout cela n'est qu'un malentendu. Mais une part de moi reste sceptique, l'incertitude continuant de me ronger de l'intérieur.

Her. Ce nom continue de résonner dans ma tête, et je me demande combien de temps je pourrai tenir avant d'obtenir des réponses.

Je prends une profonde inspiration, essayant de calmer les battements frénétiques de mon cœur. Je me souviens de ses mots, prononcés il y a à peine quelques minutes. "seul un idiot oserait te faire du mal en voulant aller chercher ailleurs." avait-il dit avec cette sincérité désarmante dans les yeux. Ses paroles résonnent en moi, tentant de chasser les ombres de doute qui planent.

Il n'a jamais donné de raison de douter de lui. Toujours présent, toujours fidèle. Je me remémore les moments où il m'a rassurée, ses gestes tendres et ses paroles réconfortantes. Niki n'est pas du genre à mentir ou à cacher quelque chose. Mais alors, qui est "Her" ?

Je m'oblige à penser rationnellement. Peut-être est-ce une simple collègue, quelqu'un de son entourage professionnel. Le fait qu'il soit sorti pour répondre pourrait simplement signifier qu'il voulait éviter de me déranger. Niki est comme ça, toujours soucieux de mon bien-être.

Je sens un léger apaisement me gagner en me raccrochant à ces pensées positives. Il n'est pas juste de sauter aux conclusions sans lui donner une chance de s'expliquer. Après tout, les relations se construisent sur la confiance, et je dois lui faire confiance. C'est essentiel.