PAINFUL LOVE

Chapire 12

Leya

Compliqué. Ce mot résonne dans mon esprit, mais cette fois, je tente de l'ignorer. Cela fait maintenant une semaine que Niki et moi n'avons pas échangé un seul mots.

Assise dans un coin de la salle, entourée de produits de maquillage éparpillés un peu partout, je trie distraitement mes affaires. C'est un prétexte pour m'occuper, pour éviter de trop réfléchir à ce que ce mot implique vraiment. Pourtant, malgré moi, mon esprit revient sans cesse à cette idée : qu'est-ce qui pouvait être si compliqué qu'il ne puisse même pas prendre deux minutes pour m'envoyer un message ?

Je soupire, rangeant soigneusement mes palettes dans une petite trousse. Stop, arrête de t'inquiéter pour rien, je me répète. Mais c'est plus fort que moi. Et plus le silence dure, plus je me surprends à imaginer toutes sortes de scénarios, certains plus absurdes que d'autres. Est-ce qu'il a eu un problème avec le groupe ? Est-ce que c'est une question de travail, ou est-ce que ça me concerne directement ? Peut-être qu'il a des doutes, des regrets... Ou qu'il est en train de se dire que c'est trop compliqué de gérer une relation dans sa situation.

Je repose une crème hydratante sur l'étagère et prends une grande inspiration. Ça fait déjà une semaine. Au début, je ne m'inquiétais pas trop. Il m'avait prévenu qu'il serait occupé, qu'il ne pourrait peut-être pas répondre pendant quelques jours. Mais une semaine sans le moindre signe ? Même ses messages non lus commencent à me rendre nerveuse.

Je me lève pour ranger quelques pinceaux sur ma coiffeuse. C'est vrai que, même avant cette dernière conversation, j'avais remarqué qu'il prenait un peu ses distances. Il n'était plus aussi présent. D'habitude, c'est toujours lui qui envoie le premier message. Le matin, il me souhaite une bonne journée ou il me dit bonne nuit avant de se coucher. Même entre deux répétitions, il trouvait toujours le temps de m'envoyer quelque chose, ne serait-ce qu'un simple "Salut". C'était devenu une routine, une petite dose de normalité dans nos vies si différentes.

Mais ces derniers temps, plus rien. Pas de message le matin, pas de petit coucou entre deux répétitions. J'essaie de me convaincre que ce n'est rien. Après tout, il est débordé, et je sais à quel point son emploi du temps peut être infernal. Pourtant, je ne peux pas m'empêcher de ressentir ce vide.

Je range les derniers produits, referme la trousse et souffle un bon coup. Peut-être que je m'inquiète pour rien, que ce n'est vraiment qu'une mauvaise passe, qu'il est simplement submergé par le travail. Mais quelque part, ce silence me pèse plus que je ne veux l'admettre. Chaque notification sur mon téléphone me fait sursauter, chaque fois j'espère que ce sera lui. Mais ce n'est jamais le cas.

Je range les derniers produits de maquillage sur l'étagère, encore un peu distraite par mes pensées. Le silence de Niki depuis une semaine me pèse, mais je secoue la tête, essayant de me concentrer sur ce que je fais. Après tout, je suis au travail, et je dois rester professionnelle.

J'attrape une palette que j'utilise souvent et la nettoie soigneusement. C'est à ce moment-là que j'entends des talons claquer dans le couloir. Le bruit est familier, rythmé, avec cette pointe d'assurance que je reconnaîtrais entre mille. Seo-Yun, entre dans la pièce avec un grand sourire sur le visage. Rien que ça me fait lever un sourcil. Elle n'est pas du genre à être aussi démonstrative, d'habitude.

-  Leya, j'ai une nouvelle pour toi, dit-elle en s'approchant.

Je m'arrête net, la palette encore en main, surprise par son ton. Il y a quelque chose dans sa voix, une excitation presque palpable. Mon cœur s'emballe légèrement. Est-ce que c'est enfin la nouvelle que j'attendais ?

-  Tu vas être ravie, reprend-elle en s'appuyant contre la table. On a enfin reçu la confirmation : tu es choisie pour maquiller Newjeans pour leur prochain comeback. Ton lookbook a été sélectionné. Félicitations !