Chapitre 5

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Lentement, nous entrâmes dans le casino.

Tous les regards se posèrent sur nous, et mon cœur accéléra, mais je n'y laissai rien paraître. J'aurais été imbattable au poker.

Malheureusement ce n'est pas moi qui jouais, mais Bakugo, et je doutais qu'il y arrive.

Pas grave. Ça ne changera rien au plan.

Dès l'entrée j'analysai les lieus : des hommes bourrés d'argent venus le dépenser inutilement, et se parant de leurs plus beaux atouts (montre, chaîne en or, tout y passait).

Et le trophée de Bakugo, c'était moi.

J'avais bien compris comment ce monde avançait.

C'est pour ça qu'on m'avait fournis une robe un peu trop révélante. Tout de même, faire ça à une lycéenne frôle l'illégal, mais même la loi ne pouvait rien contre Yuei, puisque la loi, c'est eux.

Nous avions reçu une photo de notre cible, mais je ne crois même pas que c'était utile, vu qu'ici, on ne voyait que lui.

Il portait un manteau en fourrure brune, qui au ras du cou devenait blanc. Autour de lui se trouvait ses gardes du corps et assistants, mais pas seulement.

Une foule de gens se poussaient pour pouvoir le rencontrer au poker, là où il excellait pourtant.

Impossible de réussir à avoir une partie contre lui.

J'espère que Bakugo avait bien lu le déroulement complet, parce que sinon ça ne marchera jamais.

Lentement, je le pousse vers une des machines du casino. Heureusement, on nous a fourni de l'argent.

Après avoir passé une dizaine de minutes debout à côté de lui, quelqu'un vient nous voir. Ou le voir plutôt.

Je reconnais son visage, il fait partie des membres du gouvernement qui étaient chargés de me retrouver, il y a un mois.

Lui, c'est un complice.

Il se précipite et pousse un cri avant de poser un genou à terre.

Toujours dans l'exagération...

Une dizaine d'autres hommes viennent à sa suite, tous complices aussi.

Tout ceci dans le but d'attirer l'attention sur nous.

Je sais que autour de lui, d'autres complices sont cachés, et inventent des rumeurs.

Je ne sais pas exactement lesquelles, mais ça doit être un truc du genre « génie du poker », ou bien « imbattu dans tous les casinos où il passe ».

Bakugo commence à jouer, et, tour à tour, chaque homme se lève avec une défaite.

J'entends le bruit circuler même parmi les gens random.

Il ne se passe pas longtemps avant que le magnat (Balran de son nom) arrive, suivis d'une troupe qui portent ses affaires.

Il se laisse tomber lourdement sur la chaise en face de Bakugo et tire un cigare de son paquet avant de l'allumer et de rejeter une grosse bouffée de fumée.

Moi, je me tiens debout, juste à côté de Bakugo, en tentant tant bien que mal de faire descendre ma robe sur mes cuisses, car le regard de ce gros porc sur mes jambes devient un peu trop insistant.

De sa vieille voix bourrue, Balran lance :

« T'es qui toi ?

Je vois le poing de Bakugo se serrer, mais il a ordre de ne pas s'énerver. Il ne répond pas.

Time killer [Bakugo x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant