Time killer [Bakugo x OC]

Chapitre 2

Je me réveille tous doucement, la lumière perce à travers mes volets.

J'ai fait un rêve cette nuit. J'étais dans l'eau, une cascade ou une rivière, je ne sais plus. Quelqu'un est venu me rejoindre. Je ne me souviens ni de son visage ni même de qui il était mais ce que je sais, c'est que je l'aimais.

J'essaie de me souvenir au moins de son visage, mais je n'y arrive vraiment pas.

Soudain, mon esprit se réveille : si le soleil est levé, quelle heure est-il ? Je me relève soudainement à l'idée d'être en retard pour mon premier jour de cours, et regarde mon réveil : il est 6h10.

Ah non, ça va, je suis même plutôt en avance.

Maintenant que je suis réveillée, je sors de mon lit et me prépare du mieux que je peux. Je grignote un peu puis m'assoie sur mon lit en attrapant mon téléphone. Je commence à regarder un peu globalement et reste ainsi pendant longtemps, trop longtemps avant que je ne me rende compte qu'il était déjà 7h45, et que je devais partir immédiatement si je ne voulais pas être en retard .

Le lycée était assez proche de l'internat, mais j'aurais voulu arriver un peu plus tôt, car je craignais l'heure de pointe dans les couloirs.

Ochaco était déjà parti, j'allais devoir me débrouiller seule. Je pris l'air le plus déterminer possible en me regardant dans un miroir accroché au mur, attrapa mon sac et partit.

Je marchai d'un pas confiant et déterminé en direction de Yuei.

Tout ira bien, tout devait bien aller, il le fallait.

Petit à petit je me rapproche de l'école jusqu'à arriver devant un portail ou entre plein de lycéens. À ce moment-là, je voudrais être n'importe où mais pas là.

Je me faufile parmi beaucoup trop de personne et remarque bien assez vite que la foule est de plus en plus grande.

7h55. Je vais être en retard. Que vont penser les autres de moi ?

J'arrive dans un endroit qui semble être le couloir principal.

Ici, il y a tellement de monde que je ne peux plus bouger. L'idée d'abandonner m'effleure l'esprit, mais je la rejette bien assez tôt.

J'essaie de me faire une place et avancer en donnant des coups d'épaules mais, au contraire, les gens deviennent plus agressifs et je reçois un grand coup de coude dans les côtes, ce qui me fait tomber à terre.

Les gens passent autour de moi sans faire attention et je me prends plusieurs coups dans la tête. Mes oreilles sifflent. Quand cela se terminera-t-il ? Si seulement je pouvais utiliser mon alter...

Si seulement.
Je sens quelque chose de chaud couler le long de mon visage puis tomber, comme au ralenti, devant mes yeux.

Du sang.

Mon esprit s'embrume et ne se concentre plus que sur cette goutte de sang.

Des cris retentissent dans ma tête, mes cris, les siens.

Des scènes épouvantables des derniers instant où j'ai pu voir mon père.

Une larme vient se mélanger au sang répandu sur le sol. Arrêtez, s'il vous plaît...

Quelqu'un, arrêtez ça ! Je veux juste rentrer chez moi avec mon père !

La douleur de mon crâne se fait plus aiguë mais qu'importe. Je veux mourir ici.

Soudain, un bras puissant me tire vers le haut.

Je regarde mon sauveur. Mon cerveau met du temps à comprendre ce qu'il se passe.
D'une petite voix, je murmure : « Bakugo ? »