Chapitre 9

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Deux semaines sont passées depuis la soirée pyjama.

Je n'ai pas reparlé à Bakugo depuis. À chaque fois qu'il s'approchait un peu trop près je partais loin, ce qui donnait souvent lieu à des moments assez gênant.

Je n'arrive même plus à le regarder sans que ses mots me reviennent à l'esprit.

Je suis seule dans ma chambre, écrivant dans mon journal qui s'est bien rempli depuis.

Demain je partirai sur la mission qui m'est désignée.

Cette fois-ci c'est bien plus simple, je dois entre autre accompagner une femme, nommée Mme Pomdurand et sa fille faire du shopping en tant que « garde du corps ».

La femme est celle d'un milliardaire réputé, qui aurait fait fortune de manière peu légale, et c'est la raison pour laquelle il aurait des ennemis un peu partout.

Mme Pomdurand ne sortirait presque jamais, et son mari étant en voyage d'affaires avec la presque intégralité des domestiques de la maison, elle serait obligée de se déplacer par elle-même pour acheter de nouveaux vêtements à sa fille.

En réalité je n'ai pas vu d'opposants à l'entreprise de M.Pomdurand, peu importe à quel point et combien de temps je cherchais.

Je suspecte légèrement Mme Pomdurand d'avoir amplifié sa réputation pour se donner un air plus crédible.

La mission risque donc d'être encore plus simple qu'elle n'en a l'air.

Le lycée a sûrement fait ça pour éviter de me perdre après bah... le casino.

Le casino... putain...

Je me frappe les joues énergiquement pour chasser mes pensées, mais elles reviennent au galop.

Comment ça se fait que Bakugo... ?

C'est quand même dingue, de genre, bander, sur... 'fin je sais pas...

Je me donne un autre coup.

La mission. On se reconcentre.

Ça va vraiment être facile.

Je me lève et vais éteindre la lumière, avant de revenir à tâtons et de me blottir sous ma couette. C'est fou comme il fait froid en ce moment.

***

Le réveil affiche 1 h du matin.

Je me retourne encore une fois dans mon lit, repoussant mes couvertures, puis les remettant immédiatement quand le froid me rattrape.

Je me tortille dans mon lit, sans jamais trouver le sommeil, et affamée.

J'aurais dû manger un peu plus ce midi.

Toujours est-il que demain je dois me lever à 6 h et que je ne suis pas endormie.

Je saute de mon lit et attrape un pull que j'enfile par-dessus un t-shirt large que j'utilise comme pyjama.

Si je passe ma nuit debout, autant la rentabiliser. Et puis de toute façon, je n'arriverai jamais à dormir le ventre creux.

Je sors de l'internat sur la pointe des pieds, veillant à ne réveiller personne.

Je me dirige en vitesse vers la supérette d'à côté.

L'atmosphère à l'extérieur est lugubre, les lampadaires fonctionnent mal et reste même plusieurs secondes complètement éteints parfois.

Je presse un peu le pas lorsque j'entends un bruit de verre s'éclater au sol.

Une bouteille de bière vient de se briser aux pieds d'un homme avachi sur lui-même, visiblement bourré.

Time killer [Bakugo x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant