13- Comme une enfant

17 2 52
                                    

Pdv Claire :

Alors c'est à cela que ma vie allait ressembler dorénavant ? J'ai l'impression d'être revenue au point de départ, peu importe la distance cet endroit sera toujours ma cage.

Je grimpe d'un pas lasse et lourd les escaliers en carreaux jaunis alors que je m'accroche à la rambarde qui me rappelle mes glissades dessus avec Fabio et Ayden quand on partait en mission.

Avant...

Personne ne me surveille, ils ont obligation de me laisser tranquille cette matinée pour que je puisse m'accommoder de ma nouvelle prison. Ayden m'a dit que je devais profiter de ce qu'il m'offrait. Je devrais être reconnaissante d'être toujours en vie.

Être reconnaissante... Ça sonne amèrement dans ma tête. Comme du venim qui serait injecté dans mes gencives. Je n'aimerais pas être un serpent.

Je voudrais pleuré, m'écrouler en pleurant que la vie est injuste et que j'aimerai retourner dans le passé. Pleuré dans tes bras étaient si réconfortant.

Et puis il ya cet endroit, cette villa qui a le don de me donner la chaire de poule et le tournis. L'enfer doit ressembler à ça, une vielle maison dans laquelle on a grandi mais qui nous a finalement déçue.

Un carrelage jauni par la circulation, des plantes à chaque recoins de pièces, le soleil tappant parfaitement, les miroirs orné d'or. Une villa qui sent l'Espagne tout comme la fleurs d'oranger avec un zeste de citron. C'est agréable autant que c'est douloureux.

Avoir l'envie de mourir à chaque pas, le souffle coupé à chaque porte ouverte, le cœur battant dans les timpants quand on passe devant un tableau qui nous aie familier.

Je n'ai pas a être reconnaissante, ni désolée, ni souriante, je suis juste une femme qui vit malgré la partie qui morte en moi. J'essaie de vivre le mieux possible mais parfois.... le chemin semble être encore trop long à parcourir alors je laisse tomber.

Mais là je suis au bout du chemin, debout devant une porte en bois éloigné des autres. Un dessin avec une petite fille et une plus grande qui se tiennent la main encombre la porte d'entrée.

Je ne peux pas... Je n'y arriverai pas... C'est impossible, j'ai encore bien trop mal. Elle devrait être avec moi entrain de me tenir la main...

Et c'est ce que je fis. Je tends la main vers le bas, la paume ouverte comme si une autre la recouvrer. L'impression qu'elle est juste à côté de moi avec ses boucles qui retombent en cascade sur ses frêles épaules de petite fille, un regard bienveillant.

- Qu'est ce qu'on attend Kali ? Me demande sa petite voix impatiente

- Je ne peux pas rentrer sans toi... Pleuré je comme une enfant

- Mais je suis là. Je suis juste derrière la porte Kali ouvre la, tu me manques j'ai hâte de te revoir. Continue t'elle avec insouciance

- Anastasia... Dis je en la regardant, les yeux embués de larmes

- Ok, je comprends. Je compte jusqu'à trois et on va l'ouvrir toute les deux. 1, 2- sa main et la mienne se rapprocherère de la poignée avec lenteur

- 3. Soufflé je à bout de souffle en clenchant la porte

Je découvrir ma chambre comme je l'avais laissé en partant, le ménage avait sûrement été fait tout les jours. Mon lit est recouvert de peluches appartenant à moi et Anastasia, la lumière papillon tourne au dessus du lit mais il manque quelque chose.... il manque cette chose qui l'a rendait spécial.

Pardonnez sous la pluie // EN PAUSE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant