L'Albinos (DARK ROMANCE)

🚫🌶🔥Le Choix Des Armes🚫🌶🔥

 Lorsque je bondissais hors du lit, la colère et l'angoisse s'emparèrent de mes jambes, les remplissant de l'énergie qui leur faisaient si cruellement défaut depuis plusieurs jours. Submergé d'incompréhension, mon  subconscient envoya valser mon rêve au fin fond des abymes. Ces questions me hantèrent. Inexorablement. 

Pourquoi le Viking était-il parti ? Pourquoi n'avait-il prit que Thomas, avec lui ?

Tenait-il autant à mourir ? 

Un silence de glace s'installait dans la chambre, tandis que je posais une main sur la poignée de la porte. Je ne savais pas où j'allais, pas plus que je ne su où se trouvait le Viking. Je désirais seulement être ailleurs que dans cette chambre, soudain trop petite. 

—Tu n'es pas encore suffisamment rétablie, Ilona, protesta Gail surgissant tout à coup à ma droite. 

 Qu'en savait-elle, alors que mon corps, lui, m'assurait tout le contraire ? Une boule de feu ardente embrasait ma poitrine, diffusant ses vagues dévastatrices dans chacune de mes cellules, les consommant aussi sûrement qu'un cancer. 

 Un cancer de rage.  

Une pathologie inguérissable, qui me tuerait à coup sûr. 

La seule inconnue: l'arme qui y parviendrait.

Mon seul souhait: qu'elle arrive vite.

 Elle recula. Mit de la distance avec ma soudaine colère qui nous surprenait l'une comme l'autre, m'offrant un visage aux traits épuisés qu'elle partageait avec Alice. Mon cœur retrouvait un rythme plus lent à mesure que les secondes s'égrainaient. Elles étaient restée là à me veiller alors que je me débattais avec mes fantômes, si bien qu'elles affichèrent des regards cernés de violet. 

Étrangement, je me sentis coupable.

 Coupable de leurs avoir imposée une nuit blanche. Coupable de m'être emportée de la sorte.

Coupable de me sentir aussi inutile qu'impuissante. 

Coupable de ressentir des émotions. 

Car elles signifiaient obligatoirement de la souffrance et, après ce maudit rêve, je su qu'elles seraient nombreuses à me transpercer le corps et le cœur de leurs lames empoisonnées.

—J'ai dormi combien de temps?  Demandai-je en déposant un regard adouci vers Alice. 

Les flammes avaient disparues, ne laissant derrière-elles qu'un sentiment de vide absolu.  

—Suffisamment pour nous faire avoir deux infarctus, soupira Alice.

 Pas à lui en tous cas, me dis-je en regardant alternativement la fenêtre et vers la porte. 

Lui avait préféré me laisser ici. Ne pas prendre en compte que sans moi, il n'aurait jamais su où se trouvait le Quartier Général des hommes de Matthew. Faire comme si je n'étais pas la numéro deux de la meute. 

Mais à quoi je m'attendais au juste ?  

Je me mis à frémir et à avoir très froid, me dirigeais instinctivement vers les rayons filtrants à travers la fenêtre en croisant et frottant mes bras, essayant en vain de les réchauffer, lorsque je réalisais que cette sensation d'intense froideur ne provenait pas de ma peau.

—Veux-tu que je te serve un petit-déjeuner ? demanda gentiment Gail, une main délicate posée sur mon épaule.

 Je détournais le menton dans sa direction et me contenta d'opiner.