Toutes les couleurs de l'arc-en-ciel [Terminée]

4.0 - présentation

Vert du refus

Natacha était une jeune fille à la peau aussi blanche que de la fibre de verres. Elle avait des yeux bleus pétants, comme un ciel de minuit dépourvu de nuages et d'étoiles. Elle avait un corps svelte et plus musclé que les garçons de son âge, mais pas de ceux plus âgé. Elle avait des lèvres rosées et charnues. Elle avait une dentition blanche et bien alignée. Elle avait de grandes jambes, d'au moins un mètre et un buste plus petit, d'environ 80 centimètres. Elle avait un regard aussi doux que du velours, qui pouvait glisser sur le corps avec tendresse.

Natacha était aussi -avant toute cette tendresse et tout cet amour- une jeune fille qui a souvent subit les pires trahisons et qui cache parfaitement bien son jeu de la personne qui en a marre de ce monde et de tous ces imbéciles qui savent à peine mettre un pied l'un devant l'autre. Elle était avant tout, cette jeune fille silencieuse, toujours assise dans le fond de la classe et en retrait dans les conversations de groupes. Elle était toujours cette fille qu'on peinait à remarquer tellement qu'elle se fondait dans la masse, tellement qu'elle voulait et désirait être invisible.

Natacha était sage, brillante, tout à fait innocente. Elle ne cherchait pas les problèmes et ne tentait pas explicitement le diable. Elle le faisait, mais avec tellement de subtilité que même elle ne le savait pas. Elle avait une douceur que les anges lui jalousaient. Elle avait un amour triomphant de toutes les misères collé à la peau dont elle aimerait se débarrasser. Elle avait des gestes plus gracieux qu'un oiseau et une danseuse classique réunit. Elle avait une attention qu'elle n'accordait qu'à certains, qui devenait entièrement le monde, dont elle souffrait puisque c'était de trop pour son petit être.

Natacha était délicieuse, autant à regarder qu'à comprendre. Elle avait un charisme important et dégageait d'elle une chaleur réconfortante que beaucoup lui enviait. Elle attirait tout le monde autour d'elle alors qu'elle ne voulait pas de cela. Elle avait une âme propre et sereine qui ne demandait qu'à respirer face à toute cette attention qu'on lui donne dès qu'elle pointe le bout de son nez, dès qu'elle arrête de s'enfermer dans sa petite bulle, dès qu'on la remarque, dès qu'elle fait son apparition. Elle n'aimait pas cette vie, ni même n'importe quel autre vie qu'elle pourrait avoir. Elle était trop gentille.

Natacha était une fille de bonne famille, recevant les meilleurs moyens de réussir dans la vie, recevant l'une des meilleures éducations du monde. Elle avait l'argent pour remplir tous les trous que la vie lui donnait, alors qu'elle ne voulait pas de tout cela. Elle ne voulait rien du tout même. Enfin rien de ce que la vie lui apportait. Elle aurait encore préférer vivre sous un pont que de supporter tous ces mensonges et toute cette folie qu'engendre l'argent. Elle ne se sent pas à sa place dans ce monde, ni même nulle part ailleurs. Elle se sent mal d'elle-même.

Natacha pouvait être aussi douce que de la laine, ou n'importe quel autre tissu qui constitue un pull très doux ou une couverture douce, elle pouvait très bien devenir une louve qui sort les crocs pour faire fuir l'ennemi de ses petits louveteaux. Elle pouvait très bien se montrer méchante, hautaine, méprisante, arrogante quand elle le voulait, mais ne le faisait que très rarement parce que ce n'est pas dans sa façon d'être. Elle n'est pas ainsi à la base alors il faut beaucoup pour la faire devenir ainsi, surtout qu'elle est très tolérante et patiente. Elle est angélique.

Natacha est aussi la fierté de ses parents qui n'osent rien lui reprocher ni la contredire parce qu'il n'y avait rien à lui reproché et qu'importe le moment, elle avait raison. Elle avait toujours raison parce qu'elle était doté d'une logique incomparable et ne se laissait pas marcher sur les pieds. Quand quelqu'un venait à lui contredire un sujet qui lui tenait très à cœur, elle argumente plus vite qu'on ne sait râper du fromage avec une machine fait pour dans les industries fromagères. Elle avait le cœur sur la main et ne se préoccupait pas de n'importe quoi ni de n'importe qui.

Natacha pensait beaucoup plus au monde autour d'elle, qu'à son propre monde. Elle pensait que si le monde entier mourrait, le sien partirait aussi et qu'ainsi, en sauvant le monde entier elle sauvait son propre monde alors que ce n'était point le cas. Sauver le monde n'en reviendra jamais à sauver son monde, parce que l'un n'est pas l'autre et que le monde est plus égoïste que notre monde, qu'il est moins ouvert et est complètement taciturne. Elle ne savait pas dans quoi elle s'engageait en essayant de le faire, en acceptant ce défi complètement absurde et impossible. Elle ne savait pas.

Natacha ignorait beaucoup de la vie et de sa propre personne. Elle croyait savoir beaucoup de choses, mais ces choses étaient totalement inutiles et très futiles. Elles n'avaient pas grand intérêt quand on voyait son état psychologique. Elle avait beau avoir une facilité déconcertante dans les calculs mentales, son cerveau n'était pas vraiment apte à se dire d'être heureux du moins pas tous les jours comme le sont la plupart des humains. Elle connaît plus de jours noirs que de jours blancs. Elle connaît plus de mauvais que de bons jours. Elle connaît plus les larmes que les sourires.

Natacha avait le cœur ballant, emplit de tendresse et affection à donner alors qu'il ne recevait jamais rien en retour ; hormis quelques sourires, rires ou encore « merci » mais sans plus. L'intention des gens n'y étaient pas et malgré que son cœur le sente, la belle faisait semblant que non. Elle était bien trop gentille que pour envoyer se faire voir les mauvaises personnes ou encore, chérir plus les bonnes que les mauvaises. Elle donnait l'impression de se baigner dans un monde rose, pailleté et saupoudré de bonheur alors que c'était exactement le contraire. Son monde était son sombre, dépourvu d'humanité et aussi noir qu'une nuit d'hiver sans électricité. Elle était seule et ne pouvait compter que sur elle-même.