Passions Secrètes : Les Amants du Pouvoir

52 Minutes ⚠️

L'expérience de se réveiller le lendemain à côté de Jordan n'avait absolument rien à voir avec la première fois où Gabriel avait ouvert les yeux pour le trouver allongé dans son lit.

D'une part, ils étaient nus. Quelque chose auquel Gabriel avait pensé pouvoir s'habituer rapidement. Sans effort. Il s'était trompé.

D'une autre, Gabriel réalisa que Jordan était un monstre, qui avait tellement d'endurance qu'il ne s'était quasiment pas arrêté, du matin au soir. Ceci dit, ça c'était quelque chose que Gabriel avait compris dès la première fois et auquel il a réussit à s'habituer très vite. Étonnamment.

Et puis, il y a eu ce tout petit truc qui séparait ce réveil des précédents. Une technicité vraiment.
Et c'était le sourire radieux déjà sur son visage. Il était bêtement large et il avait peur d'avoir dormi avec. Ridicule, Gabriel le savait. Mais qui a déjà eu la chance de voir un Jordan Bardella tout beau et surtout tout nu ?

'Très peu' se félicita Gabriel Attal.

Jordan grogna, se déplaçant.
« Re-bonjour » râla-t-il. Sa voix était lourde de sommeil, suppliant son amant de se blottir contre lui.

« Mmm », réussit à répondre Gabriel, absolument pas occupé à détailler chaque grains de beauté de son dos.

« Ton chauffeur va venir te chercher, tu as un meeting, c'est bientôt » a grommelé Jordan

Le premier ministre était au courant. Mais une heure équivaut à soixante minutes, et si il faisait son sac en cinq et prenait une douche en... ... trois ?
Cela les laissaient avec cinquante-deux minutes entières.
Le temps que Gabriel prévoyait pour évacuer sa frustration (très persistante) d'avoir été interrompu par Mr le Président la veille.

C'est d'ailleurs à ce moment-là que Gabriel commença à envisager la possibilité d'oublier son sac, son chauffeur, son meeting, son travail, sa vie. Bref, pratiquement tout ce qui se passait en dehors de ce lit.

Et la prochaine chose qu'il savait, c'est qu'il était en l'air.

Avec son corps dans ses bras, Jordan a parcouru la distance jusqu'à la salle de bain attenante en quelques longues enjambées et a ouvert la douche. « Je déteste être porteur de mauvaises nouvelles, mais cinquante-deux minutes, ce n'est pas assez pour ce que je veux te faire. Nous devrons donc effectuer plusieurs tâches à la fois » a-t-il expliqué en le plaçant sous le courant de chaleur. Les yeux du plus jeune parcouraient le corps de son premier ministre de haut en bas, il était en effet très satisfait par ce qu'il voyait.

« Gestion du temps et multitâche, lui dit-il en entrant à son tour dans la douche. J'ai un programme convaincant, M. Attal. »

Les mains de ce dernier se posèrent sur ses bras, la prise de ses doigts se fit exigeante. Désespérée .
« L'opposition n'hésite pas à relever des défis. » défendit-t-il, provocateur, pressant son corps contre le sien, forçant le dos de Jordan contre les carreaux froids et lisses.
« Je vais juste devoir te satisfaire avec ma langue pendant qu'on se douche. »
Gabriel rit et ajouta : « En moins de cinquante-deux minutes. Mais je suis sûr que j'y arriverai. Peut-être même plusieurs fois. »

'Putain de merde.'