Le Dîner de Famille

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La grande table en bois était dressée avec élégance, ornée de chandeliers et de fleurs fraîches.

D'un côté, le clan Attal : Emmanuel Macron assis à la tête de table, avec à ses côtés Brigitte Macron et Gérald Darmanin. De l'autre côté, le clan Bardella : Marine Le Pen avec les parents de Jordan à ses côtés.
Et au milieu... bah... notre petit couple.

L'atmosphère était cordiale mais empreinte d'une tension palpable, accentuée par les divergences politiques des deux clans.

Le repas avait commencé agréablement, avec des discussions légères sur des sujets neutres.
Mais dès que le vin commença à couler, la conversation dévia inévitablement vers la politique.

« Alors, comment se portent les affaires à l'Assemblée, Gabriel ? » demanda Marine Le Pen d'un ton qui se voulait innocent, mais qui portait une pointe d'ironie.

Gabriel Attal sourit poliment. « Comme d'habitude. Nous travaillons dur pour représenter nos électeurs du mieux possible. »

Jordan Bardella intervint rapidement pour changer de sujet. « Et sinon, les nouvelles réformes que vous avez lancées récemment, Mr Macron ? »

Emmanuel Macron prit une gorgée de vin avant de répondre. « Elles avancent bien, merci de demander. »

Brigitte Macron ajouta avec un sourire aimable : « Vous savez, Jordan, Gabriel est vraiment remarquable dans son rôle. Il est déterminé et persévérant. »

Marine Le Pen croisa les bras. « Bien sûr, mais Jordan a aussi son rôle à jouer. Il est combatif et passionné dans ses convictions. »

Le ton de la conversation monta progressivement, les deux camps défendant fièrement leurs couleurs.
Les échanges devinrent de plus en plus vifs et compétitifs, reflétant la rivalité politique qui existait entre Gabriel et Jordan sur la scène publique.

Finalement, Brigitte brisa la tension d'une voix douce mais ferme.
« Peut-être devrions-nous parler d'un sujet qui nous rassemble plutôt que de nous diviser. Comme notre futur en tant que famille élargie. »

Cette suggestion calma temporairement les esprits, mais une nouvelle dispute éclata presque immédiatement.

« Si Gabriel et Jordan décidaient d'adopter, qui serait le plus légitime pour être le parrain et la marraine ? » demanda Gérald Darmanin avec un sourire taquin.

Les regards se croisèrent autour de la table. Emmanuel et Brigitte échangèrent un regard complice, tandis que Marine et les parents de Jordan se consultèrent en murmurant.

« Je pense que Brigitte et moi serions des parrains formidables », déclara Emmanuel, avec un clin d'œil à Gabriel.

« Oh, je ne suis pas d'accord », riposta la mère de Jordan, regardant son fils avec fierté. « Son mère et moi serions les candidats parfaits, n'est-ce pas ? »

Jordan secoua la tête, incertain de la direction que prenait la conversation.

« Je pense que nous devrions peut-être... »

« Chut Jordan, je n'ai pas pu entendre l'absurdité que vient de dire Mme Bardella » argua Gérald Darmanin, finalement frustré que le fait qu'il soit digne d'être parrain ne soit pas une évidence.

« Pardon ? » s'indigna alors l'épouse Bardella.

« Vous avez très bien entendu » articula Gérald Darmanin entre deux gorgées de vin.

Pendant que la conversation animée se poursuivait autour de la table entre les deux clans, Gabriel et Jordan échangèrent un regard désespéré.

Sans un mot, ils se levèrent discrètement et quittèrent silencieusement la salle à manger, laissant derrière eux les voix qui se superposaient et les opinions divergentes.

Ils se dirigèrent vers leur coin préféré dans l'appartement, un petit salon confortable où ils savaient qu'ils pouvaient être seuls et échapper aux pressions extérieures.

Jordan alluma doucement quelques bougies tandis que Gabriel prépara deux verres de vin.

« Je savais que ce dîner allait être une affaire compliquée », murmura Gabriel en s'asseyant à côté de Jordan sur le canapé.

Jordan hocha la tête, un léger sourire sur les lèvres.
« Ils veulent tous notre bien, mais parfois ça peut être étouffant. »

Gabriel lui tendit un verre de vin, leurs doigts se frôlant brièvement.
« Au moins, nous avons réussi à éviter la question du témoin pour ce soir. »

Jordan rit doucement.
« Merci d'avoir coupé court à ça.»

Ils trinquèrent et se détendirent, savourant la tranquillité retrouvée. Dans ce petit sanctuaire, ils pouvaient être simplement eux-mêmes, loin des rivalités politiques et des attentes familiales.
Et Jordan sourit, soulagé que personne n'ait encore remarqué l'anneau qui habillait fraîchement le doigt de Gabriel.

Passions Secrètes : Les Amants du PouvoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant