Le rêveur

Chapitre 2

Le soleil déclinant baigna la scène d'une lumière dorée, donnant à chaque pierre et à chaque visage une teinte chaude et rassurante.

Les rayons solaires, d'une couleur de miel, caressèrent doucement son visage et sa silhouette qui se promenait pacifiquement comme à son rituel.

Il visait en permanence quelque chose d'insaisissable.

Ses yeux verts pétillèrent d'avidité et de bonté, reflétant la lumière dorée de l'après-midi.

En déambulant sans but précis, il savoura la chaleur du soleil et la douce brise qui apporta avec elle des odeurs délaissées dans l'air par les habitants de la ville : odeur de déception, de honte, de larmes, de bonté, de vengeance et de terreur. Il y avait aussi parfois une odeur qui semblait être celle de l'amour ; néanmoins, l'odeur de la tristesse la dépassa abondamment.

Les rues furent animées, et chaque coin de rue offrit une nouvelle scène à observer.

Il connut les habitants de cette ville sans réellement les connaître. Il connaissait les visages, les habitudes, mais les cœurs restèrent des mystères insondables. Chacun avait son secret médiocre. Il aima les secrets. Et ne pas les connaître aussi. Il voulut que les mystères demeurent des énigmes. L'inconnu fut magique et envoûtant...

Dans le même instant, ses pensées cessèrent de surgir rudement, ce qui fut inestimable pour un rêveur. Le jeune homme aux yeux verts s'arrêta brusquement, comme si son corps refusait d'avancer.

Au détour d'une ruelle plus étroite, il aperçut une jeune femme. Elle possédait de longs cheveux obscurs qui cascadèrent sur ses épaules.

Il put l'apercevoir de loin sans effort. Elle fut radieuse.

Ses yeux, sombres et intenses tels une nuit sans lune, reflétèrent une énigme, contrastant avec la douceur presque éthérée de son visage. Il la constata en écoutant le bruit de son inspiration.

De manière instante, il trouva son propre souffle apaisant.

Que pouvait-elle cacher ?

Quel était son secret, à elle ?

À suivre