𝖈𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖖𝖚𝖆𝖗𝖆𝖓𝖙𝖊-𝖖𝖚𝖆𝖙𝖗𝖊 (𝖒)

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« Jungkook ? » murmure une voix.

Hésitant, je reste les bras ballants au niveau de la porte de la chambre. Je n'ose pas entrer. La discussion que j'ai eu avec Jiyong m'a quelque peu ouvert les yeux. J'ai compris que Taehyung ne souhaitait qu'une chose : me protéger. Toutefois, il aurait dû m'en parler, c'est quelque chose que je méritais de savoir.

Je vois une silhouette se lever du lit. Taehyung m'apparaît distinctement, ses cheveux rouges ébouriffés. Il ne porte qu'un bas de jogging qui descend dangereusement sur ses hanches.

« Hé, qu'est-ce qui se passe ? » demande-t-il d'une voix douce en me voyant au bord des larmes.

C'est trop pour moi. Les événements récents m'ont carrément bousillé. Déjà, je me fais enlever à cause d'une histoire d'argent par des espèces de mercenaire, qui ne sont autre que Yoongi et Hoseok. Puis, que j'ai une famille cachée, qui a prêté l'argent à mes parents ; parents qui ne sont sans doute pas morts, et qui ont certainement refait leur vie en abandonnant leurs enfants. Et enfin qu'il me reste de la famille, qui est plongée dans des affaires louches.

Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?

Avec tendresse, Taehyung enroule ses bras autour de mes reins, me serrant puissamment contre lui. Je me niche contre son torse, enfouissant mon visage dans son cou pour dissimuler mes larmes. J'ai besoin de soutien. J'ai besoin de lui. 

« Ça va aller, chaton. » susurre-t-il à mon oreille. « Je suis là, maintenant. »

Incapable de parler à cause de mes sanglots, je me contente de l'écouter me rassurer de sa voix rauque. Taehyung nous attire lentement vers le lit, avant de m'y allonger, lui à mes côtés, et de nous recouvrir avec la couverture. J'ai besoin de sa peau contre la mienne.

Mes lèvres cherchent les siennes, avant de les trouver. Sa main se glisse dans ma nuque pour m'attirer plus près de lui. Son souffle s'écrase sur ma peau, j'ai l'impression de fondre contre lui. 

« Taehyung... »

Je frémis lorsque sa seconde main descend le long de mes reins, soulevant mon t-shirt pour glisser sur ma peau nue. 

« Tu es certain de vouloir... » commence-t-il avant que je ne le coupe : 

« Oui. Touche-moi. »

Il se redresse sur le lit, me faisant grimper sur ses genoux. Ses gestes sont doux, il semble presque hésiter à l'idée de me toucher, comme si j'étais une poupée fragile. Mes joues s'empourprent en sentant une bosse sous mes fesses. Me voyant soudainement figé, le rouge ricane :

« Tu ne sais pas l'effet que tu me fais, chaton. »

 Nos lèvres se retrouvent, séparées depuis trop longtemps. Je souris contre lui, le corps recouvert de frissons. Je suis si bien, contre lui. Je ne stresse plus. Et le fait que nous soyons entourés par le noir me rassure énormément. Ses mains glissent dans mon dos, se balaient sur ma peau.

J'agite inconsciemment les hanches, le faisant doucement gémir contre mes lèvres. J'ai chaud.

« Je peux t'enlever ton t-shirt ? » demande Taehyung.

Mes doigts agrippent le bas de mon t-shirt, et je l'ôte rapidement, le laissant tomber au sol. Un sourire taquin s'étire sur mon visage lorsque je l'entends glousser.

Je m'accroche à ses épaules lorsqu'il pose ses grandes mains sur mes fesses, me faisant aller et venir sur son érection grandissante. Il gémit lourdement contre mon oreille, me faisant couiner.

« Putain, Jungkook... » grogne-t-il en resserrant sa prise sur mes fesses.

Je me cambre contre lui. J'ai besoin de plus de contact. 

Ses doigts atterrissent sur mes tétons, et un cri silencieux m'échappe quand ses pouces appuient dessus, y exerçant des mouvements circulaires. Son visage enfoui dans mon cou, Taehyung ne cesse d'embrasser ma mâchoire, mon cou, mordillant ma peau.

Il me bascule soudainement contre lui, ouvrant mes cuisses pour s'introduire entre elles. J'enroule mes bras autour de son cou, l'attirant contre moi pour l'embrasser. Il suçote ma langue, ma lèvre inférieure, me fait carrément perdre la tête.

Le rouge enlève son jogging, et me lance un regard que je devine hésitant dans l'obscurité : 

« Tu souhaites qu'on aille plus loin ? »

« Oui. » réponds-je d'une voix rauque.

Il nous retire nos sous-vêtements, et je ne peux m'empêcher de gémir lorsque nos érections se touchent enfin. Il enroule ses doigts autour d'elles et y assène un coup de poignet. J'écarte les cuisses de plus belle, faisant heurter nos hanches.

« Tae... »

Ses lèvres embrassent mon torse, sa langue retrace la forme de mes tétons, me faisant agripper ses épaules, la tête renversée en arrière. Une vague de plaisir me submerge. Personne ne m'a jamais touché de cette manière auparavant. Et le fait que cette première personne soit Taehyung... c'est encore mieux.

Mes ongles s'enfoncent dans son dos. Je le sens sourire contre ma peau. Le contact de son membre contre le mien me fait perdre la tête. J'ai l'impression d'être au paradis.

Un grognement m'échappe lorsque mon amant arrête soudainement ses mouvements de poignet. Je me redresse sur les coudes, frôlant son nez :

« Pourquoi tu t'arrêtes ? » gémis-je.

« Pour faire durer le plaisir. » répond-il simplement en embrassant ma pommette.

Je rougis, prenant soudainement conscience de notre position. J'essaie de refermer les cuisses, ce qui a pour conséquence d'enserrer mieux sa taille. Il rigole, amusé par ma timidité, et reprend à voix basse :

« Tu es prêt pour la suite ? »

« Je vais avoir mal ? »

Il prend ma mâchoire en coupe, et colle nos fronts, me regardant droit dans les yeux : 

« Si on ne prend pas le temps, oui. Mais je vais tout faire pour que tu n'aies pas mal, chaton. Tu me fais confiance ? »

Je hoche doucement la tête. Il pose ses lèvres sur les miennes, m'offrant un baiser tendre qui me donne des papillons dans l'estomac.

Taehyung tend le bras vers la table de chevet pour en sortir un carré bleu ainsi qu'une petite bouteille en plastique. Je me tends légèrement entre ses bras.

« On peut arrêter quand tu le veux, d'accord ? Ne te force pas pour me faire plaisir. »

« Merci, Tae. » soufflé-je, glissant mes doigts dans les cheveux au niveau de sa nuque.

« Ne me remercie pas, chaton. C'est normal. Je... tiens à toi, je ne veux pas te faire de mal. » avoue-t-il, le visage rose.

Je prends son visage en coupe. Mon cœur bat si vite que j'ai peur qu'il ne crève ma poitrine. S'il y a quelques heures je doutais de notre relation, le voir me regarder de cette manière rassure toutes mes angoisses.

le masque du tigre | vkookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant