𝖈𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖙𝖗𝖊𝖓𝖙𝖊-𝖖𝖚𝖆𝖙𝖗𝖊 (𝖒)

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Jimin


Les lèvres gonflées, je le regarde sans comprendre. Ses doigts sont toujours enroulés autour de mes cheveux, alors qu'il me regarde avec un rictus carnassier. J'ai l'impression de me retrouver face à un prédateur. Mais n'est-ce pas ce qu'il est, au fond ?

Je passe ma langue sur ma lèvre inférieure, gêné par mon érection dans mon jean. RM me regarde comme s'il souhaitait me dévorer. Je frissonne malgré moi. Je prends appui sur ses genoux pour me redresser, et sous ses yeux flambant de luxure, j'ôte ma propre ceinture. 

Il tend les bras vers moi pour m'inciter à m'asseoir sur ses cuisses, ce que je fais dans la seconde qui suit. Mes vêtements volent de l'autre côté de la pièce tandis que je me laisse submerger par les baisers passionnés du mafieux. Ses mains parcourent mon corps, comme affamées de contact. Je roule des hanches contre les siennes, provoquant un long gémissement de sa part. Les yeux noirs de désir, il englobe mes fesses nues avec ses mains, m'attirant plus fort contre lui. Je frémis, ma peau se couvre de frissons ; RM est loin d'être le premier homme avec qui je couche. Pourtant, c'est le premier à me provoquer autant de sensations.

Avoir un frère qui travaille la nuit a un certain avantage quand on est un adolescent bourré d'hormones. Évidemment Jungkook ne sait rien, mais il ferait une attaque en apprenant le nombre d'hommes que j'ai ramené dans ma chambre. 

Mes lèvres sont gonflées, tout comme celles du mafieux. Ses cheveux sont complètement désordonnés à cause de mes mains. 

« J'ai vraiment envie de te baiser. » grogne le châtain au creux de mon oreille.

Je vais mourir.

« Alors qu'est-ce que tu attends pour le faire ? » le provoqué-je en donnant un coup de bassin.

 Ses yeux paraissent s'obscurcir encore si c'est possible. Sa main attrape brutalement nos deux membres, me faisant me cambrer douloureusement contre lui. Un rictus aux lèvres, il me regarde me tortiller sur ses genoux en quête de plus de contact. Les joues écarlates, je n'arrive pas à contrôler mon corps, complètement soumis aux vas-et-viens de sa main et aux frottements de son sexe contre le mien. 

« Je croyais qu'on arrêtait de jouer ? » sifflé-je en m'agrippant à ses épaules.

« T'as raison. » déclare-t-il avec un drôle de sourire.

Il me tend deux doigts, que je regarde un instant avant de comprendre. Sans hésiter une seconde de plus, j'enroule ma langue autour, creusant mes joues et accentuant mes mouvements pour le faire craquer. Il grogne, les yeux rivés sur mes lèvres. 

« Ça suffit. » gronde-t-il, la respiration hachée.

Il enfonce une première phalange dans mon entrée, me prenant par surprise. Je m'agrippe de plus belle à ses épaules, les dents serrées pour faire passer le tiraillement. RM dépose un baiser tendre sur mes lèvres : 

« Hé, ça va aller, d'accord ? Si tu veux arrêter, dis-le moi. »

Malgré moi, son attention me touche. Les hommes que j'ai fréquentés avant lui ne pensaient pas forcément à me demander si j'étais d'accord pour continuer. Après tout, il s'agissait surtout de coups d'un soir, à moitié saoules ; et puis, dix minutes après, c'était terminé.

« Non, continue. » secoué-je la tête. « Ça va passer. »

« Tu as du lubrifiant ? Je pensais que la salive ça suffirait mais... »

« J'en ai dans ma chambre. Mais t'inquiète pas, c'est bon, ça va passer, il faut juste que je m'habi- ah ! »

RM n'attend pas plus longtemps et se lève du canapé, attrapant le dessous de mes cuisses pour me maintenir contre lui. Écarlate, je le regarde quitter le salon pour s'engouffrer dans le couloir à la quête de ma chambre.

« RM, je t'ai dit que... »

« Je ne veux pas que tu aies mal. » me coupe-t-il durement. « Le sexe, ce n'est pas censé faire mal. À moins que ça soit voulu. On va y aller en douceur. »

Il trouve ma chambre du premier coup, et nous fait tomber sur mon lit. Une de ses mains attrape le lubrifiant, caché dans le tiroir de ma table de chevet. Positionné entre mes cuisses, il renverse généreusement du liquide sur ses doigts, ses cheveux retombant sauvagement sur son front. Il délaisse le flacon et de l'autre main, il coince un oreiller sous mes hanches.

Personne ne m'a jamais traité de cette façon auparavant. RM est le premier homme à me traiter avec autant de respect et de tendresse. Malgré moi, mon cœur chavire. Je suis en train de coucher avec l'un des quatre As, un des hommes les plus dangereux du pays, voire du continent. Et contrairement à ce que je m'attendais, il n'est pas brusque ; il est attentionné.

Le mafieux me prépare longuement, guettant chacune de mes réactions pour être certain de ne pas me faire de mal. Après avoir volé un préservatif dans mes affaires et l'avoir enfilé sur son sexe, il entre doucement en moi, ses doigts enroulés autour de mes poignets.

Un long gémissement s'échappe de ma gorge alors que son bassin cogne puissamment contre le mien. Sa poigne garde mes bras au-dessus de ma tête, mais je meurs d'envie de les enrouler autour de sa nuque.

Ses vas-et-viens me font voir les étoiles. Je ne suis plus qu'une boule de gémissements, la tête renversée dans les oreillers. Les grognements de RM m'électrisent.

« Putain, RM- ah ! »

J'aurais adoré gémir son vrai nom. Finalement, le mafieux lâche mes poignets et j'en profite pour enfoncer mes ongles dans ses omoplates, le dos cambré à m'en briser la colonne vertébrale. Il enfonce son visage dans mon cou et y plante ses dents.

Ses mains agrippent violemment mes cuisses pour les remonter plus haut contre ses hanches. Son bassin frappe puissamment contre le mien ; sa vision de lui au-dessus de mon corps est un véritable péché.

Nous venons en même temps. Après un dernier coup de rein, le mafieux se retire de moi et se laisse tomber à mes côtés, essoufflé. Il retire le préservatif, fait un nœud, avant de le jeter dans la poubelle.

« Putain de merde. » lâche-t-il, passant sa main sur son visage.

Nous échangeons un regard. Je ne peux retenir mon rire, et il me suit, un sourire franc étirant ses joues.

Il est encore plus beau lorsqu'il sourit.

le masque du tigre | vkookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant