Chap 4

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•Anaya•

J'ouvrai les yeux, un gros mal de crâne me donnant le tournis. Où j'étais ?

Je m'assis sur le lit. Ça sentait super bon. Et ce lit était bien trop moelleux et... géant, pour être le mien. Je n'étais pas chez moi ! J'étais chez lui !

Les événements de la veille me vinrent comme un marteau en pleine tête.

J'arrivais pas à y croire. Je ne voulais pas habiter chez lui, moi ! Il était si chiant !

J'observais la chambre. Grandiose, luxueuse, énorme, moderne. Un dressing, une douche incroyable. Il y avait un verre d'eau sur la table de chevet.

Il y avait un mot à côté.

Ne t'avises pas à dire que je veux t'empoisonner, c'est de l'eau.

Je mordis ma lèvre inférieure, me sentant mal. Je l'avais vexé ?

Je pris le verre et bus. Je me sentais déjà un peu mieux. Je descendis les escaliers, après avoir traversé des couloirs. Je n'ouvrais pas les portes, je voulais juste partir d'ici.

Le salon était grand. Un peu trop grand, à mon goût. J'étais presque mal à l'aise. Les canapés étaient jolis mais énormes. Tout ça pour vivre seul, je paris.

Je tournai ma tête de droite à gauche, je ne savais plus ce que je voulais faire. C'est à ce moment - là que le mec entra.

- Qu'est-ce que je fais là ?! lui demandais - je.

- Caden Williams, ravi de te rencontrer... encore.

Euh... Je ne savais plus quoi dire. Au moins, je savais son nom, désormais. Mais le reste ? Je ne connaissais quasiment rien de lui.

- Tu t'es réveillée à ce que je vois. Tu as faim ?

- Je veux juste rentrer chez moi... Caden.

Il me regarda dans les yeux.

- Tu peux pas, finit - il par me dire.

- Et pourquoi ça ?

- T'as faillit te faire vio...

- Je veux pas entendre ce mot ! Par pitié !

J'étais déjà presque en larmes. Le regard de Caden avait changé sur moi, il semblait attristé et inquiet. Il s'approcha et me prit dans ses bras.

- C'est bon, Anaya. Ça va aller. Je suis là.

Il connaissait mon prénom ? Mais bon, j'en avais rien à faire en ce moment. Sans savoir pourquoi, je le serrais. De toutes mes forces. Je pense que je lui faisais mal, mais il ne cessa pas son étreinte.

Soudain, son téléphone sonna. Il me jeta un court regard, puis regarda l'écran.

- C'est urgent, je dois décrocher.

Puis il sortit dehors une nouvelle fois. Par la grande baie vitrée, je le voyais faire les cents pas, en fronçant les sourcils et quelques gros mots parvenaient à mon oreille.

Caden me vit, et je détournai le regard. J'allais m'assoir dans le salon. J'observais la pièce. La télé n'avait rien à voir avec la mienne. Elle était plus grande, et j'en étais sûr que la qualité de l'image était incroyable. Je vis cinq casques de réalité virtuelle sur une longue table basse, juste en dessous de la télé. Où il y avait aussi une Nitendo, et pleins d'autres choses.

« Est - il né avec une fourchette d'argent dans la bouche ? » C'est ce que beaucoup de monde pourrait penser. Mais moi, je ne savais pas pourquoi, mais je pensais justement le contraire. Ça se voyait, c'est un homme qui travaillait dur.

Après quelques minutes, il rentra.

- Qu'est - ce qui se passe, Caden ?

Il ne répondait pas. Il avait l'air pressé, il fit des aller - retours dans toute la maison, puis il ouvrit la porte pour sortir.

- Caden, tu peux me dire ce qu'il se passe, putain !

- J'arrive dans pas longtemps, ma belle.

- Tu vas me laisser toute seule, ici ?

- Je fais vite. Manges ce que tu veux.

Et juste comme ça, il s'en va. Il était si ingrat ! Et moi, alors ? Je faisais comment ?

Une idée me vint en tête : j'allais en profiter pour partir d'ici.

Je courus dans la chambre de Caden faire mes valises. Je pris dans une autre chambre des habits dans le dressing. J'étais en train de voler, merde ! Mais j'avais pas d'autres choix... J'étais en train de sortir mais je me souvenais alors des hommes gardant la maison. Comment je pouvais les contourner...

J'entrepris de passer par le parking privé, mais là - bas aussi, c'était surveillé. Je retournai vers le portail en soufflant. Il fallait que j'improvise.

Je traversai le portail, et comme je m'y attendais, l'un d'eux m'arrêta.

- Où allez - vous comme ça ?

- Je vais faire un tour.

- Le chef est d'accord ?

J'imaginais que c'était Caden.

- Oui bien sûr !

Mes lèvres me brûlaient.

- Et vous allez faire un tour avec des valises ? demanda l'autre, méfiant.

- Je vais chez une amie, c'est pour ça.

Les deux hommes se regardaient.

- Désolé, mais le chef nous a dit de veiller sur vous. Vous devez rentrer à l'intérieur.

Putain, mais il me soule !

Je les ignorai en passant le portail, avec le bruit de ma valise.

Les deux hommes armés me coururent après et je fis une technique d'arts martiaux que je n'avais fait avant. J'étais surprise par moi - même : je les ai maîtrisé sans même savoir comment. On aurait dit que j'avais déjà fait du combat ou autre, alors que non. Je les regardai, même pas haletante. Ils étaient chaos. Je ne savais pas pourquoi ils n'avaient pas utilisé leurs armes sur moi, mais ça m'arrangeait.

Fière de ma connerie, je continuai ma route avec mes affaires, et commandai un taxi et un hôtel avec le peu d'argent que je pouvais. J'allais rester là - bas le plus longtemps possible.

Je pris le taxi, qui me déposa peu de temps après à l'hôtel.

Il était beau, grand et ne passait pas inaperçu. Bien mieux que mon immeuble troué où j'habitais avant.

Je rentrai, il y avait qu'un seul homme gardant l'entrée mais il était robuste, et avait des armes.

Je passais par l'accueil. Une femme vint m'ouvrir les clés de ma chambre, et me donnait une carte de l'hôtel, pour que je puisse déverrouiller et verrouiller mes entrées et sorties avec ma carte.

C'était cool. La dame partit, et je rentrais en refermant la porte à clé derrière moi à l'aide de ma carte. La chambre était grande, belle, propre, ainsi que la douche et les toilettes. Il y avait une belle télé dans ma chambre ! Même le dressing était mieux aménagé que le mien à l'ancien appartement ! Bien sûr ce n'était pas mieux que le manoir de Caden, mais ici me suffisait amplement.

Je rangeai mes affaires, mettant un pyjama de côté pour après la douche. Quand j'avais fini, je me douchais et me changeai. Il y avait un mini - frigo dans ma chambre. J'avais ramené des sandwichs encore frais, alors c'est ça que j'allais manger ce soir.

Je regardai la télé en pensant distraitement à ce que faisait Caden en ce moment - même. Mais la chose à laquelle je pensais le plus, c'était sa tronche, quand il verra que j'étais partie.

Sa ProtégéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant