2. 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑎𝑟𝑑

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« knew you were special from the moment i saw you »— the weeknd

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moment i saw you »
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Caleb

La chose que j'aime le moins au monde ? Moi. Non on a dit une chose, Caleb, pas une personne. Bon et bien  : manger seul avec mon père. C'est une réelle torture.

Je suis silencieux, en perpétuelle tentative de ne pas mourir d'ennui.

Et lui, son seul sujet de discussion est sa soit disante forte charge de travail — mon cul oui — et lui.

Toujours lui.

Quand ma mère n'est pas là — donc malheureusement très souvent — c'est vraiment étrange et froid entre mon père et moi. Il y a une atmosphère un peu glauque. C'est sûrement dû au fait qu'on sait tous les deux qu'on ne s'aime pas et que ça ne changera jamais.

Enfin ne pas s'aimer c'est un euphémisme en comparaison de ce que je ressens pour lui. Soit une puissante haine et de la profonde rancœur.

Car même si cela reste le cas sur les papiers, pour moi ce n'est pas réellement mon père. Je dirais que c'est seulement mon géniteur.

Si je m'en souviens encore, le rôle d'un père est de protéger ses enfants, de les aider et surtout de les soutenir. Et il n'a jamais su le faire avec moi.

Ce soir, lui et moi sommes assis chacun à un coin de la longue table et toutes les chaises autour sont tristement vides. Ça me dérange fortement. Je me sens plus seul que jamais.

— Caleb ?

Je lève la tête de mon plat pour croiser son regard sévère.

— Tu m'écoutes ?

— À vrai dire non, mais continue, j'essayerais cette fois.

Il soupire et prend une gorgée de son cher et tendre whisky.

Mon passe-temps préféré : le faire chier.

— Je te disais qu'il faut que tu donnes tout cette année. Pas que pour l'école, même si bien évidemment ça reste la priorité, mais aussi pour le foot. Le coach de ton lycée m'a prévenu qu'il pensait te mettre capitaine. Mais pour ça il faut que tu te donnes à fond.

BlaBlaBla...

Je lève les yeux au ciel.

— Mhhh... c'est super, mens-je en enfournant une fourchette de viande de bœuf.

Je reconnais que la nouvelle cuisinière est vraiment super bonne. En cuisine bien sûr... parce qu'au niveau du corps, sa fille bat tous les records.

D'ailleurs j'ai grave kiffé la voir rougir et se cacher quand j'ai matté sa petite poitrine. C'était sexy.

I would hurt youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant