𝐸𝑡 𝑠𝑖 𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑏𝑙𝑒𝑠𝑠𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑣𝑎𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒𝑟...
• Quand Celia apprend qu'elle va devoir déménager en Angleterre à cause du travail de ses parents, son monde semble s'écrouler. Elle va devoir quitter son m...
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« when you are young, they assume you know nothing » — taylor swift
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Celia
17 septembre.
Le jour que je redoute le plus est déjà arrivé. Et il commence pour moi avec un mal de crâne si intense que j'ai l'impression qu'un marteau cogne sans cesse dans ma tête.
C'est sûrement à cause de la nuit blanche que j'ai passé ou de la tristesse et la nostalgie qui me broient méchamment le coeur.
Je m'habille avec le peu de forces dont mes membres sont encore capables, en tentant de ne pas éclater en sanglots. Je vais y arriver.
Tu es forte, Celia. J'aimerais bien le croire, mais je n'en suis plus si sûre, en réalité.
En tout cas, heureusement que c'est le week-end car je ne pense pas que j'aurais eu la force d'aller en cours dans ces conditions.
J'enfile un cycliste noir et un large tee shirt blanc avec écrit en noir dessus Stay strong.
Ma mère me l'avait offert deux mois après la mort de Mia alors que je venais d'apprendre que je n'avais pas eu mon diplôme du collège. Elle tentait de me faire avaler la pilule. Bien sûr, elle ignorait complètement que c'était car j'avais séché presque tous les cours et révisé aucune de mes leçons.
Je descends dans la cuisine et comme je m'y attendais, je retrouve mon père et ma mère assis sur la table à manger avec un gros gâteau d'anniversaire au milieu.
Naturellement, de tristes larmes envahissent mes yeux claires. Mes deux parents se lèvent en coordination et me prennent immédiatement dans leurs bras.
Je vois bien qu'ils se retiennent de pleurer pour ne pas me brusquer, mais moi au contraire, je ne retiens rien et me laisse tomber dans leurs bras.
De chaudes larmes envahissent mes joues et je pleure le suicide de ma meilleure amie à m'assécher les yeux et la gorge.
Tous mes muscles tremblent face à la fatigue et ma faiblesse déjà trop présente. Mes genoux flanchent et je tombe brusquement au sol.
Ma mère me caresse les cheveux en m'embrassant le front, et mon père lui, me chuchote « ça va aller... » à répétition.
Mais je ne le crois pas. Ça ne pourra pas aller. C'est l'anniversaire de ma meilleure amie et elle n'est pas là pour le fêter.
Rien ne va.
Les meilleurs personnes meurent en premier et les connards vivent longtemps et paisiblement.
