Chapitre 11

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Le lundi soir, Billy voulait une soirée crêpes

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Le lundi soir, Billy voulait une soirée crêpes. Cela avait été, à la base, une bonne idée qui donnait plutôt faim. Mais c’était aussi, sans compter ses talents de cuisinier inexistants et mes deux mains gauches. Pour bien commencer, il avait fait tomber deux œufs au sol. Après, c'était à moi, de mettre plus de farines sur le plan de travail que dans le plat. On aurait dit que des enfants avaient cuisiné, ou qu’une tempête était passée par là. Seulement, le moment crucial était arrivé, il fallait à présent les retourner. Le blond commençait, peu confiant de ses actions. Me jetant des coups d’oeil perplexe, il était hésitant.

- Aller ! Je crois en toi.

- Merci Lyly, mais tu es sûr de ne pas vouloir commencer ?

- Haha, non je te laisse cet honneur !

- Ouais, tout ça pour te moquer de moi ! Saloperie va. Me lançait-il.

On riait à en avoir mal aux joues. Une chaleur de bien-être irradiait mon corps avec une douceur qui m'évoquait une époque lointaine. C’était comme si j’habitais de nouveau avec mon frère. Ils avaient cette joie et cette gentillesse en commun, qui me donnaient toujours le sourire. En toutes circonstances. Le cœur enjoué, je le regardais attentivement. Il en lançait une, ce qui était un très beau lancer de la part de notre joueur ! Puis deux, et une troisième ! Toutes, retombèrent dans la poêle. Trop fort, mais pas drôle. Presque déçu, qu’au bout de la sixième, aucunes ne soient tombées, il me proposait comme un challenge,

- Aller ma belle, à toi !

- Pourquoi ? Vous vous en sortez comme un chef, cher ami ! Disais-je d’un ton humoristique.

Au même moment, il lançait sa crêpe en rigolant, lorsque nous entendions une voix grave qui nous fit nous retourner comme un seul homme. Sursautant, il manqua sa crêpe et celle-ci tomba sur son pied. Retenant mon rire, je fixais cet homme grand entrée dans la cuisine.

- Un chef ? Bien sûr que non ! Il n’a même pas été foutu d’entendre le détecteur de mouvement, ni la porte d’entrée. Si c’était un intrus, vous seriez tous les deux morts.

- Ça va ! On prépare à manger…

Billy répondit à la remarque de son ami en faisant la moue. Ce dernier observait la cuisine d’un air hautain. La mâchoire contractée, il était en colère. Des mèches noires tombaient sur son front, donnant plus de froideur à ses yeux. Se tournant vers le blond, puis vers moi. Il se pinça l’arête du nez tout en soupirant.

- Ce n’est pas une colonie de vacances Billy ! Sincèrement, vous auriez tous les deux une balle dans le torse, et dans la tête.

Prenant conscience de son erreur, Billy s’inclina face à Yazuro et me demanda pardon. J’étais surprise. Et des deux comportements à vrai dire. Oui Billy avait fait une erreur mais il n’était pas obligé de le réprimander ainsi. Et encore moins devant moi. Mais surtout, mon ami n’avait pas à s’incliner de la sorte de cet individu. Ce n’est pas le Roi d’Angleterre après tout. Jamais content ce mec. Comment peut-il être si agaçant ? Il semble sans cœur et si froid, semblant de ne jamais ressentir aucune émotion.
Mon garde du corps éteignit la musique, et augmenta le volume de son téléphone pour les alertes. Finissant de cuisiner en silence, il avait presque perdu sa joie de vivre. Cela me pinçait le cœur. Monsieur le chef faisait alors un tour de l’appartement d’un pas assuré. Décidée à lui révéler ces quatre vérités, je le suivais rapidement. Ne me prétendant aucune attention, il avançait dans son observation. Je lui demandais sèchement,

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