Chapitre 32

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Marchand vers ma destinée, mon cœur battant à mille à l'heure

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Marchand vers ma destinée, mon cœur battant à mille à l'heure. Tambourinant à m’en casser les tympans, j’essayais tant bien que mal de respirer.
Foulant le tapis blanc qui avait été mis en guise d’allée, je sentais ma température montée à cause du stress. Derrière dans le jardin, il y avait des chaises blanches de chaque côté de l’allée. Au bout de ce tissu se trouvait une petite estrade. Surplombant un petit hôtel, l’arche d’iris et de pivoines blanches s’alignait parfaitement, avec le grand chêne du jardin.
Soudain, je l’apercevais. La tête baissée, il était à couper le souffle. Tellement, que mon cœur s’arrêtait lorsque son regard croisait le mien. Yazuro levait les yeux lentement. Habillé dans un costume trois pièces, sa cravate et sa pochette étaient en soie. De couleur vert olive, elles se fondaient au noir obsidienne de son costume. Il était vêtu de noir de la tête aux pieds, comme d’habitude. Et cela lui allait à merveille. Jouant avec ses bagues, il semblait aussi angoissé que moi. Finalement, l’anxiété s'était épris de nous. Prenant possession de nos corps, nos souffles étaient difficiles. Ne quittant pas une seule seconde mon regard, je sentais une étrange sensation de calme entouré mon âme. Mes pensées s’arrêtèrent d’un coup. Comme hypnotisé par ses yeux, j’expirais lourdement. Face à lui, le prêtre demandait,

- Qui donne cette femme, à cet homme ?

- Moi, mon père.

Prenant ma main, James m’aidait à monter l’estrade, alors que Yaz me tendait la sienne. L’attrapant, je sentais sa chaleur me traverser. Respirant doucement, je retrouvais ma sérénité. Puis, la voix de mon père disait doucement,

- Oublie pas ce que je t’ai dis, mon fils.

S’inclinant légèrement, Yazuro montrait un immense respect au patriarche. Je ne l’avais jamais vu aussi respectueux envers quelqu’un. Lui faisant un clin d'œil, James allait s'asseoir. Les regardant d’un air interrogatif, je ne recevais aucune réponse de leur part. Un silence religieux se fit entendre autour de nous. Expirant lourdement, il levait un sourcil. Les traits tirés, il semblait peu confiant. L’angoisse me quittait lentement, alors qu’elle prenait Yazuro en otage. Je souriais de plus en plus largement, pour le rassurer. Faisant un pas vers lui, son odeur me franchissait de toute part. Il me regardait de son air malicieux et je lui demandais,

- Ça va ?

- Hum.

Le père qui commençait son discours, nous jeta un coup d’œil de désapprobation. Riant doucement, Yazuro baissait la tête. Me mordant l’intérieur de la joue, j’inspirais doucement. Continuant en chuchotant, je lui disais,

- Tu m’as manqué. Le rassurais-je.

Relevant son menton vers moi, il avait le sourire jusqu’aux oreilles. Je lui souriais largement et sentais le rouge me monter aux joues. Lorsque le prêtre se raclait la gorge, en nous fixant durement, je gloussais pendant que mon brun, passait sa main dans ses cheveux. Gêner, Yaz s’excusait d’un signe de tête. Comme deux enfants au fond de la classe, on se faisait réprimander. Pris en flagrant délit, nous n’osions même plus se regarder, sous peine de nous déclencher un fou rire. Les nerfs et le stress étant présents. Un rien pouvait nous distraire. La concentration semblait être difficile des deux côtés. Sentant Théa me donner une pichenette sur le coude, j’essayais de me calmer alors que des millions de papillons tourbillonnaient en moi. L’homme face à moi, passait sa langue sur ses dents. Ses iris insolents me transperçait violemment, comme si on m’avait asséné un coup d’épée, en plein cœur. Dramatiquement beau, les picotements se montraient de plus en plus fort dans mon ventre. Les joues fortement chaudes, elles n’étaient plus rouges à cause des représailles du curé. Par sa faute, elles me brûlaient le visage jusqu’à mon âme.
A cet instant, mon esprit était ailleurs. Repensant à notre baiser, mon cœur s’affolait. Mon épiderme se mettait à frissonner au souvenir de ses caresses. La tête baissée, je voulais ralentir ma respiration. Mais cela était une torture. M’attirant comme un aimant, je gardais avec de plus en plus de difficulté, le contrôle.
Passant ses mains de derrière son dos, à devant ses hanches, il m’observait avec attention. Les traits du visage tendus, il levait le menton. Regardant vers le ciel, il semblait vouloir se calmer.
Au bord du gouffre, nous regardions l'extrémité avec envie. Voulant y plonger, se laissait couler dans ce précipice de désir, nous n’avions plus qu’à sauter ensemble. Nos yeux se croisèrent et je ne pouvais m’empêcher de lui sourire. Bête et naturel, il ne voulait plus me quitter. Pourtant même si lui me souriait, son regard était sauvage, chaud et d’une sensualité à couper le souffle. Et lorsque je fronçais légèrement les sourcils, il ferma les yeux rapidement. Yaz rougissait. Ses joues se couvraient d’un rose floral, que je n'avais jamais vu sur son visage. Surprise par sa réaction, je lissais ma robe avec le plat de la main. Soudainement, Yazuro Yamada essayait d’avoir un air innocent sur la figure. Comme si j’avais lu dans ses pensées, il semblait mal à l’aise. Avait-il les mêmes réflexions que moi ?
Si oui, je ne comprenais pas pourquoi il était gêné. Comparées à ces dires habituels, celles-ci, personne ne les avait entendues. Je riais intérieurement face à son comportement. Qui aurait cru que Monsieur Aigri soit gêné par ses pensées.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 29 ⏰

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