Chapitre 18

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Je ne suis pas souvent allée à l'organisation, pourtant, je ne reconnaissais pas la route

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Je ne suis pas souvent allée à l'organisation, pourtant, je ne reconnaissais pas la route. Nous étions sur un chemin difficile d’accès, bordé d’arbres gigantesques. Une épaisse forêt longeait tout le long de la route, où un tunnel se présentait face à nous. Peu éclairé, je me demandais, si on allait bien au QG. Cela devait faire presque dix minutes, que nous étions entrés dans ce tube, lorsqu’on apercevait enfin, une sortie. Une énorme porte, se soulevait de terre, où nous entrions avec la voiture.
La route avait été longue et dans un silence religieux. La respiration courte, l’angoisse avait repli place dans mon estomac. Je déglutissais difficilement, le stress me donnant soif. Étant vraiment inquiète, je commençais à ne plus tenir en place. Mon esprit divaguait et imaginait le pire. Au vu du comportement de Monsieur Aigri, je savais qu’il tenait à la personne blessée. Alors que Yaz se garait, j'observais cette pièce, ce musée. Il y avait au moins une cinquantaine de voitures. Certaines de luxe, d'autres de collection, ou encore des engins sportifs. Des énormes 4x4 trônaient au milieu de la pièce, ainsi que quelques motos. Époustouflés par cette grande collection, mes yeux s'écarquillaient. Je savais qu'ils avaient une entreprise légale d’automobile de luxe mais l’étonnement se figeait sur mon visage.
Mais voir de tels bijoux me laissait sans voix. N'ayant pas le temps de profiter de la vue car nous étions pressés, je trottinais. J'essayais difficilement, de le suivre à la même vitesse. Au fond de la pièce, il y avait une petite porte que nous atteignons rapidement. On était arrivés, dans un long couloir de couleur blanc qui, agressait nos yeux. Pire qu’un hôpital, on aurait dit une morgue et ne présageait rien de bon. Il était peu éclairé et fin, se sentant vite à l’étroit. Étant au sous-sol, un froid glacial nous ensevelissait jusqu'aux os. Je ressentais des frissons le long du dos, me faisant trembler légèrement. On apercevait Marcus, qui avait du sang plein sur son t-shirt, ainsi que sur sa veste. Le teint gris, les mains tremblantes, mon ami semblait dans un état second. À ses côtés, Arunas l'accompagnait, l'air confus. Mon frère était totalement perdu. À son visage on pouvait voir qu'il ne savait pas quoi penser de cette situation. Regardant Yaz de haut en bas, il semblait le reconnaître et surpris de le voir à mes côtés. Sans perdre plus de temps, le grand brun demandait d'une voix calme mais directe,

- Alors ?

- Compliqué à dire... Vraiment mon frère, cela se présente mal. On a trouvé un mot dans sa main.

Marcus tendait le bout de papier à Yaz. Le lisant à voix haute, la chaire de poule me prenait. Il était de lui, celui qui était dans tous mes cauchemars, depuis quelques semaines déjà. Adam…

- Je les aurais tous, je te le promets Yazuro ! Adam. Énonçait-il, en serrant les dents fortement.

Mon ami, lui, se tournait lentement vers la porte. La fixant avec désespoir, Marcu soufflait lourdement. Arunas faisant de même, me lançait un regard interrogateur. Pinçant les lèvres, j'étais tout aussi confuse que lui. N'ayant aucune information, mon esprit imaginait le pire. Je voulais savoir ce qu'il se passait et qui était en danger. Mais mon âme, elle, voulait ignorer les signes. Au vu de leur réaction, je commençais à douter. Et malheureusement, je comprenais qu'il s'agissait sûrement de lui. Mon cœur s'affola à cette idée et je voulais voir si mes doutes étaient fondés.

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