Chapitre 29

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A la fin de sa conversation téléphonique, Billy nous avait rejoints sur le balcon

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A la fin de sa conversation téléphonique, Billy nous avait rejoints sur le balcon. Commençant à parler de la sécurité du mariage, j’étais allez lire un peu. Sentant une boule d’angoisse se réveiller au fond de moi, je voulais me calmer. Mais surtout, Yaz ne devait pas ressentir ma peur. Il penserait que se serait pour la cérémonie. Pourtant, en aucun cas cela ne me perturbait. Ce que je redoutais, c’était Adam. Le danger était réel. Et même si les garçons faisaient tout pour ne courir aucun risque, mon instinct me hurlait “Au secours”.

Au départ, un mariage avec un Yamada était une bonne idée car Adam n’était pas prêt à créer une guerre. Enfin c’est ce que l’on pensait. Ces dernières semaines, il avait fait des attaques contre moi et le clan de Tadaho. Sa rage contre le gang, sa frustration de ne pas m’avoir et le fait de vouloir tout le pouvoir, il semblait tout essayer. Ce qui le rendait imprévisible. Et malheureusement, j’avais lu sur le visage de Billy, qu’il n’était en aucun cas confiant. Faisant grandir mes angoisses et mes peurs.
Assis à mon bureau, je posais mon livre. Je n’arrivais pas à me concentrer. Trop de pensées passaient dans mon esprit. Le regard dans le vide, je fixais la vue. La ville était mouvementée ce soir. Des voitures par centaines et des gens dans les rues se bousculaient. D’un coup une sensation d'écrasement se faisait sentir. Oppressée, je n’arrivais pas à respirer normalement, comme si l’on m’enfonçait la poitrine sous une tonne de métal. Les murs commençaient à se rapprocher et ma vision se troublait. Allant difficilement près du lit, j'attrapais une bouteille d’eau. Buvant à grande gorgée, je sentais le désert disparaître petit à petit. La tête me tournait lourdement, alors je décidais de m’allonger quelques instants. Me forçant à compter pour penser à autre chose, j’inspirais difficilement.

Un, deux, trois…

Vingt, vingt et un…

Depuis petite, je comptais pour me détendre et détourner mon attention du problème. Des fois cela fonctionnait. Puis, des fois non.
Arrivé à cinquante-six, mon cœur avait ralenti. La tête me tournait moins. En entendant mon portable sonner, je me tournais vers la table de chevet. Ziké,

Salut bébé ! Trop hâte de te voir demain soir. J’espère que ça va bien entre vous. Bisou

Commençant à écrire une réponse, mes doigts tremblaient légèrement à cause de la crise qui venait à peine de s’apaiser. Me quittant difficilement, j’avais du mal à trouver mes mots. Finalement, je décidais de l’appeler. Heureuse d’entendre sa voix, je souriais instantanément. Lui racontant tout ce qui c’était passé, il gloussait lorsque je lui expliquais le crime qu’avait commis Billy quelques heures plus tôt. Lui me racontait qu’il y avait de l’eau dans le gaz avec son flic, Eddy. Ils étaient disputés deux jours auparavant et il n’avait toujours pas de nouvelles. Connaissant le caractère de mon ami, je savais qu’il ne ferait pas le premier pas.
Plus légère, cela me faisait un bien fou de discuter avec lui. Comme toujours, il était le remède à mes maux. Simple et drôle, c’était tout ce dont j’avais besoin en ce moment. Buvant ses paroles, je riais gorge déployée pendant qu’il me racontait sa mésaventure d’aujourd’hui. Story time de Ziké, numéro 56 122 ! Cet homme avait toujours des choses à dire. On pouvait se parler tous les jours, malgré cela, il lui arrivait tout le temps des histoires. La poisse lui collait à la peau.

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