Chapitre 14

8 1 0
                                    

Allant me coucher, la soirée avait été plus que longue

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Allant me coucher, la soirée avait été plus que longue. Même si ordinairement, le silence me plaisait, ce soir j’aurais aimé un peu de discussion. Haru était resté la plupart du temps dans sa chambre ou dans le salon, mais toujours sur son ordinateur. Il semblait ne pas être présent. Même la présence de Monsieur Aigri aurait été plus sympathique. C’est comme si j’étais seule.
Perturbée par son comportement, j’étais allée m’enfermer dans ma chambre. En plus de cela, j’avais du mal à m’endormir. Toujours aussi peu bavard, ce n’était pas ce qui m’avait vraiment dérangée chez lui. Haru semblait stressé, ailleurs et un peu en colère si je le connaissais bien. La discussion avec Yaz, l’avait déconcerté. Pensant qu’il était de nature calme et un peu timide, je ne l’imaginais pas faire la moue aussi longtemps, pour une remarque. Cela ne lui ressemblait pas vraiment. Enfin, de ce que j’avais pu voir. Faisant défiler mon fil d’Instagram, j’essayais de ne plus y penser. La tête complètement vide, la fatigue m'étreignit de toutes ses forces. Laissant le sommeil me gagner, je fermais finalement les yeux le portable en main.

Ouvrant les paupières, j’entendais quelqu’un chuchoter. Fronçant les sourcils, mon angoisse se fraya un chemin au creux de mon ventre. Il était pourtant tard dans la nuit. C’était Haru, il semblait être au téléphone. Observant mon portable, je constatais qu’il était plus d’une heure du matin. Y-avait-il un souci ? Une urgence ? Je restais troublée. Pour quelle raison était-il au téléphone si tard ?
Ayant envie d’aller aux toilettes, je me levais doucement et me dirigeais vers la porte. Me déplaçant à pas de loup, mon instinct me disait de ne pas l' ouvrir. Percevant une seconde voix, puis une troisième, je me figeais sur place, arrêtant presque de respirer. Que font ces hommes ici ?
Au fond de moi, la douleur s’intensifiait. L’angoisse prenait alors toute la place face à la logique. Qui sont-ils ?
Collant mon oreille contre le bois, la respiration difficile et saccadée, j’essayais d’entendre leur conversation.

- Ouais deux hommes sont devant. Tu es vraiment seul ici ?

- J’avoue que c’est étrange. Juste un mec pour la protéger, ce n’est pas énorme. Surtout quand on te connaît ! Surenchérissent un deuxième.

- Chut, tu vas la réveiller. Ordonnait le troisième.

- Va te faire mettre et tais-toi. Soufflait mon supposé garde du corps.

Haru chuchotait, comme les trois autres individus. La voix d’un des inconnus me semblait familière. Le souffle court, je fermais à clé le plus doucement possible. Mon instinct de survie, essayant de gagner la folle bataille qui se faisait en moi. Enfilant une veste, je m’accroupissais en dessous de la fenêtre, près du bureau, pour partir en cas d’intrusion. Prenant mon portable, j’appelais Billy, puis raccrochais. Et si, je me fais des idées. J’hallucine peut-être. Ce sont sûrement des amis. Sinon comment seraient-ils entrés. Il faut que j’arrive à réfléchir deux minutes. Que je me calme.
Soufflant un bon coup, j’essayais de garder un sang froid. Non, personne n’avait le droit de venir, sauf mes quatre anges gardiens. De plus, avec le comportement suspect de mon garde du corps toute la soirée, je me fis une raison. Il les avait forcément laissés entrer et certainement pas pour une fête. Des pas dans le couloir se firent entendre, ils se rapprochaient dangereusement de ma chambre.

Agapé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant