Chapitre 21

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Répondant à ma mère, j’essayais de me calmer

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Répondant à ma mère, j’essayais de me calmer. À peine je décrochais, qu’elle était contre. Me demandant depuis combien de temps on était véritablement ensemble, elle avait une voix hautaine au téléphone. Me disant que c’était trop, que c’était impensable et qu’on devait tout annuler. Je lui répondais que tout était réfléchi, qu’on y avait pensé sérieusement, avant de se lancer. Essayant d’aplanir le jeu, j’utilisais le ton le plus doux.
Je traçais des dessins imaginaires sur le plan de travail, écoutant d’une seule oreille. Yaz me fixait, les mains enlacées, le menton posé dessus. Observant chacune de mes réactions, attendant que je craque. Car oui, il y avait de grande chance, qu’à un moment, je perde le contrôle. Insistante et intransigeante, je lui faisais comprendre gentiment que le mariage aurait lieu. Que mes parents décident de venir ou non, cela se fera de toute façon. Mais que je ne les forcerais pas à venir. Même si cela me briserait le cœur, qu’ils n’y soient pas. Haussant la voix avec moi, je posais le portable sur l’îlot.
Je mettais sur haut-parleur et laissais le lave-vaisselle. Pas vraiment concentrée sur la conversation, j’avais hâte qu’elle se termine. Parlant tellement fort, je commençais à avoir la migraine.
D’un coup, elle me faisait comprendre que le mariage, n’était pas le problème. Me disant que Yaz n’était pas un homme bon et qu’il n’était qu’un criminel. Selon Tarah, ma mère, je ne devais pas épouser un voyou. Elle-même avait été mariée avec un criminel, mon père. Me confiant tout leur effort pour empêcher une telle chose, elle essayait de raisonner.

Ma mère s’était éloignée des Yamadas lorsqu’elle était enceinte de Théa. Les guerres de gangs, devenant de plus en plus violentes. Voyant déjà une certaine complicité entre Yazuro et moi. Petit à petit, vers mes dix ans, elle avait convaincu mon père, de moins m’envoyer à l’organisation. Malheureusement, notre lien semblait vraiment fort. Commençant même parfois, à devenir un sujet de dispute entre eux. Finalement, mon père s’était rendu compte de notre complicité. Alors, il ne m’emmenait presque plus avec lui. Écoutant cette fois-ci avec attention, je me rendais compte d’un point. Cette histoire traînait depuis bien longtemps. C’était presque un secret d’État. James était déçu de ne pas avoir réussi, et mère était en colère. Cette dernière n’étant pas au courant de la vérité, je comprenais sa réaction. Mais pas sa façon de me parler. Étant plus douce, elle captait encore plus ma curiosité. Enfin, Tarah, me racontait l’élément déclencheur.

Invitée à l’anniversaire de Tadaho, toute la famille était allée au manoir des Yamadas. Nous avions, respectivement douze et quatorze ans. Cela devait faire plus de deux mois que je ne les avais pas vus. Alors que nous venions tout juste d’arriver, j’avais retrouvé Yaz, dans le jardin. Là, il m’avait prise dans ses bras avec un énorme sourire. Je lui avais dit, qu’il m’avait manqué. Et comme réponse, il m’avait juré que plus tard, on ne séparait jamais.
Mes parents, un peu paniqués, avaient conclu, que c’était impossible. Qu’ils devaient y mettre fin. Ils s’étaient disputés avec ses parents. Et la semaine d’après, mon père quittait l’organisation.

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