Chapitre 13

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Lyana

Mes cheveux lâchés s'écroulent sur mes bras qui tiennent ma tête depuis presque une heure pour m'empêcher de dormir au beau milieu du cours.

Je ne suis pas allé au lycée hier à cause de mon mal de tête et de ma gueule de bois, après que ma sœur m'ait fait promettre de mettre du mien en cours si je ne veux pas qu'elle révèle mes petites aventures que je fais le soir dans le dos de mes parents.

-Alors ? me demande Sebastian en faisant claquer ses doigts sous mon nez enrhumé.

Ma tête pivote vers lui avec les sourcils haussés pour lui demander de répéter. Un râle d'agacement s'échappe de sa gorge en voyant mon inattention depuis le début de l'heure, mais il fait quand même l'effort.

-Tu préfères coucher avec un cheval sans que personne ne le sache. Ou que tout le monde pense que tu as couché avec un cheval alors que c'est faux ?

Mes sourcils se froncent instantanément en entendant sa question qu'il me pause avec un calme et un sérieux alarmant. Je sens ses yeux s'accrocher aux miens pour que je lui réponde.

-Un cheval ? T'es pas sérieux là. Où est ce que tu trouves tes compromis putain Seb !

-Mais c'est super simple, moi je choisi de coucher avec le cheval ! En voyant mon incompréhension, il poursuit. Ouais c'est logique, dans tous les cas tu es gagnant puisque de un, personne n'est au courant, et de deux, ça fait une expérience.

Je le regarde de longues secondes avant d'exploser de rire.

-On sait tous les deux que tu choisis la même option que moi donc ta gueule Lyana. Bon, une dernière ?

-Non sans façon, je lui réponds en regardant ma montre.

-Tu préfères les pâtes bolognaise ou carbonara ? me demande-t-il sans faire attention à ma réponse précédente.

-Quand tu fermes ta gueule c'est en option ? Parce que si oui, je prends celle-là.

Il imite un rire avant de me montrer son doigt et de ranger ses affaires en entendant la sonnerie qui résonne dans la salle.

-Tu n'as juste pas d'imagination Lyana, c'est triste.

-OK alors tu préfères nager dans une piscine de caca ou de vomit ?

Sa bouche s'ouvre en grand et cette fois-ci, c'est à moi de rigoler.

En enfilant ma veste, j'envoie un rapide message à Allison pour la prévenir que je ne vais pas sécher la dernière heure et qu'elle n'a pas à m'attendre.

Je fais profil bas en montant les escaliers en prenant conscience que j'ai sûrement une tête d'enterrement malgré mon sourire forcé. J'ai l'impression d'être toute molle depuis plusieurs jours et je déteste ça, le fait que je vois le monde au ralenti et que tout le monde puisse voir que je suis en décalage.

Je remarque que ma salle de science va se fermer alors, pour ne pas encore avoir de rendez-vous pour mes retards, je me dépêche pour entrer à temps.

Le premier visage que je distingue est celui de Lewis qui me fixe comme s'il avait un radar pour savoir quand est-ce que je vais traverser la porte, mais je n'y fais pas attention et vais m'asseoir derrière, là où Jeremy est déjà assis.

Je fronce les sourcils pour qu'il comprenne que sa place n'est pas ici et, comme seul réponse, il me montre notre professeure qui est en train de gribouiller sur le tableau. Je ne lui réponds pas, bien consciente qu'il n'est pas là par plaisir.

En m'asseyant, je remarque sa jambe tressallier sous la table, créant ainsi des plies de son pantalon noir au niveau de de son genoux. Je ne dis rien et sors mes affaires en voyant tout le monde en train d'échanger avec leur partenaire pour l'exposé, mais simultanément, je sens son regard vide parcourir mais moindre faits et gestes.

Et L'Etoile Rencontre La TempêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant