Chapitre 20

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Lyana

Mon téléphone vibre pour la cinquième fois depuis que j'ai annoncé à Jovan que je recommençais les paris dès les prochaines courses.

-Depuis quand tu as autant d'amis ? me demande Jeremy en contemplant notre plan pour notre exposé qui commence à prendre forme.

-Tais-toi et travail.

-Madame la coureuse à passé une sale matinée.

-Crois moi, j'ai tout sauf envie de te parler de ma rentrée.

Je n'ajoute rien et continue de faire des recherches dans les manuels qu'il a dégoté à la bibliothèque, tout en regrettant mes vacances de Noël. Heureusement pour moi, la sonnerie retentit avant que mes yeux ne se ferment à cause de mes nuits agitées qui durent depuis plusieurs semaines.

-Donc tu viens chez moi à quelle heure ? m'interpelle Sanders en refermant son sac.

-Hein ?

-J'en étais sûre, tu n'as rien écouté à ce que je te dis depuis le début du cours c'est ça. Tu m'as dit que tu étais d'accord pour venir finir les grandes lignes de l'oral chez moi ce soir pour le rendre demain.

-Demain ? demandais-je sous le choc. Elle n'avait pas dit que l'on avait le temps ?

-Si, rétorque-t-il agacé, mais le plan avec les grandes parties est à rendre demain. Donc c'est oui ou non pour chez moi ?

-Ouais, c'est bon mais vers 20 heures, je ne peux pas avant.

Il acquiesce avant de partir de la salle, laissant derrière lui l'odeur de son parfum. Je fais de même en rassemblant mes affaires pour ne pas louper mon bus et me rendre en ville avant d'aller à mon rendez-vous chez ma psychologue.

Par chance, en sortant de l'établissement puis en courant malgré les flaques d'eau qui s'offrent à moi, j'arrive à temps et entre dans le transport. J'arrive à m'asseoir malgré le monde à l'intérieur et à avoir la force de répondre à Jovan en lui disant simplement de me laisser agir comme j'en ai envie.

Il ne faut que trois arrêts pour que je sorte du bus et me diriger vers le magasin de musique préféré de ma mère et de ma sœur.

Le ciel est nuageux et mes doigts sont gelés. Je souffle un bon coup, ce qui fait sortir de la buée de ma bouche, puis croise mes bras contre mon pull bleu marine qui est accompagné de mon jean taille basse noir pour surmonter la fraicheur de janvier. Un léger sourire se dessine sur mon visage, mélangé à un stress, en ouvrant la porte du magasin.

Mes narines inhalent l'odeur du neuf et mes oreilles se laissent emportées par la douce mélodies qui s'échappent des enceintes placées à chaque coin de la pièce.

-Je peux vous aider ? me demande gentiment la voix féminine de la vendeuse.

-Oui je... Est ce que vous auriez le dernier CD d'Avril Lavigne par hasard ?

-Oui il est juste là, me montre-t-elle en pointant l'objet de ma venue.

-Merci, dis-je en souriant.

J'attrape le CD avant de le redéposer sur la caisse.

-9 dollars s'il vous plait. Merci, passez une bonne fin de journée.

Je la remercie puis ressorts du magasin en rangeant le disque dans mon sac de cours.

Je ne reprends pas le bus pour me rendre chez ma psy puisque son cabinet se situe à quelques minutes seulement d'ici. Alors je profite du bruit du vent avant d'être arrivé devant le bureau de Lucia.

Et L'Etoile Rencontre La TempêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant