Un soir, dans un café, noir, avec un nuage de lait, merci.
Je la rencontrai, par le hasard de la vie,
Et il y eut une sorte de coup de foudre, exceptionnel
Immédiat, romantique, passionnel.
Je pense qu'elle lut aisément dans mes yeux,
C'est vrai que je suis loin d'être le meilleur à ce jeu.
Cet amour naissant était inégal, me rongeait,
Malheureusement je l'aimais bien plus qu'elle ne m'aimait.
Elle me força la patience, devenant l'Idéal inatteignable,
Et pourtant si souhaitable.
Elle est ensuite devenue ma maladie,
Un amour orphéen, je vous dis.
Certains, pour se soigner, l'utilisait,
Mais chez moi, l'inverse se produisait.
Plus je la voyais, plus elle me hantait sans jamais cesser,
Laissant son empreinte dans chacune de mes pensées.
Surtout, elle me poussait à exploiter chacune de mes émotions,
Et les torturer sans cesse pour atteindre la pulsion.
Je la croise de plus en plus souvent,
Et je repense encore à ce moment.
Elle était là, lorsque le soleil avait tiré sa révérence,
Et qu'il ne restait de sa présence,
Qu'une infime touche orangée,
Qui épousait l'obscurité.
Elle était là, lorsque le temps se reposait de sa course effrénée,
Et que les oiseaux semblaient avoir oublié comment chanter.
Elle était là lorsque le seul air que l'on entendait,
Était celui des vagues, qui, sur le rivage, s'allongeaient.
Elle était là, juste là, toujours là,
Elle me hantera jusqu'au dernier de mes pas.
Sa présence maudite est affublée de la pulsion,
Et que sans elle jamais ne naitrait l'inspiration.
Je suis réduit à paraphraser ma douleur,
Calliope est-elle mon bonheur ou mon malheur ?